Disparition de Georges Duboeuf

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Le viticulteur et négociant Georges Dubœuf s’est éteint ce premier week-end de janvier 2020. Le Beaujolais a perdu son ambassadeur historique.

Originaire de Chaintré, en Saône-et-Loire, il avait à peine 18 ans lorsqu’il décida de perpétuer l’activité vigneronne familiale avec son frère. Il s’employa à vendre les bouteilles de l’entreprise, basée à Romanèche-Thorins, dans l’aire d’appellation moulin-à-vent, puis se mit à embouteiller et à vendre le vin d’autres vignerons. Cette pratique innovante fut le point de départ de son activité de négoce. Il fonda d’abord, dans les années 1950, le groupement de producteurs par association L’Écrin mâconnais-beaujolais, puis, en 1964, sa propre maison de négoce, Les vins Georges Dubœuf. Véritable ambassadeur des vins du Beaujolais, celui qui a avoué « connaître le Guide Michelin par cœur » n’a eu de cesse de promouvoir ces vins auprès de grands restaurateurs comme Gaston Brazier, Paul Blanc, Jean et Pierre Troisgros, ainsi que Paul Bocuse.

Georges Dubœuf est aussi le père du beaujolais nouveau, puisqu’il faisait partie de la poignée de négociants ayant initié sa naissance, dans les années 1970. Le musée avec boutique qu’il avait créé en 1993, le Hameau Dubœuf, accueille chaque année 100 000 visiteurs venus du monde entier. « Par sa vision et son travail, il a redonné de la vie, de la couleur, des arômes, quelque chose de joyeux, à ces vins du Beaujolais », a déclaré Dominique Piron, le président d’Inter Beaujolais. Aujourd’hui, Les vins Georges Dubœuf collaborent avec 300 vignerons, emploient une centaine de personnes et commercialisent environ 20 % de la production totale de beaujolais. En 2018, le fils de Georges, Franck Dubœuf, a officiellement repris le flambeau de la société familiale, qui commercialise près de 30 millions de bouteilles par an.

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