La Seine, la nouvelle autoroute des boissons

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Après un essai lancé en juin 2023, La Seine et ses bateaux apparaissent comme le nouveau mode de transport pour distribuer au CHR les boissons.

La Seine
La Seine. Crédit Unsplash.

OBD Grand Paris, leader de la distribution de boissons à Paris et en Île-de-France, utilise désormais La Seine pour acheminer ses cargaisons. Depuis le port de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), le bateau Zulu navigue durant trois heures pour parcourir les 35 km, en direction du port du XVIe. À son bord, c’est 300 tonnes de marchandise – contre 6 pour un camion – qui vont être distribuées aux brasseries, chaînes de restauration rapide, hôtel voire même les boîtes de nuit. Chaque semaine, la PME livre 2.000 clients dans le Grand Paris dont 80% intra-muros.

En terme d’empreinte carbone, Alexis Chapolard, directeur France de Blue Line Logistics, qui assure les acheminements, répond : «Un bateau comme le Zulu consomme 2 à 2,5 fois plus qu’un camion, sauf qu’il peut charger l’équivalent de 50 camions à son bord». Pascal Clément, directeur général du distributeur OBD, souligne un point vis-à-vis des consignes. «La bouteille de Coca-Cola que vous buvez en terrasse est retournée puis réutilisée».

Un essai concluant depuis juin 2023

Depuis juin, c’est plus de 3.000 références de boissons que transporte le bateau à travers la capital. Le Zulu transporte également les pierres de Notre-Dame (4e) ou bien les pavés des Champs-Élysées (8e). Morgane Sanchez, directrice de l’agence Paris Seine qui gère le bief de Paris du barrage de Vitry-Port-à-l’Anglais (Val-de-Marne) jusqu’à celui de Suresnes (Hauts-de-Seine) comprenant 26 ports urbains, ne cache pas leurs ambitions : «L’objectif est de passer à des livraisons journalières. Nous réfléchissons à un troisième port, à Paris Centre.»

Avec ce nouveau mode de transport, c’est une nouvelle possibilité qui s’offre aux transporteurs des matériaux pour les Jeux Olympiques de 2024. À ce propos, Morgane Sanchez rêve «qu’une partie soit acheminée par le fleuve». Un point de vue que partage également Pascal Clément : «On doit pouvoir utiliser au maximum la Seine pour anticiper la problématique routière pendant la compétition.»

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