Favoriser l’emploi dans les métiers en tension

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S’il est tentant de demander de l’expérience, l’embauche de salariés qualifiés peut se révéler compliquée. Dans un secteur d’emploi en tension, accueillir et former des stagiaires ou alternants dans son établissement est une des solutions possibles. De nombreux dispositifs existent.

INDISPENSABLE PERMIS DE FORMER

Pour accueillir un alternant, le Permis de former est obligatoire. La formation fait partie des actions prioritaires de la branche CHR et est prise intégralement en charge par Akto pour les entreprises de moins de 11 salariés. Dispensée sur deux jours (quatorze heures), elle nécessite une actualisation tous les quatre ans. Le Permis de former atteste que les tuteurs et maîtres d’apprentissage maîtrisent les règles du contrat d’alternance, l’accueil, l’information et la communication, l’encadrement et l’accompagnement, l’évaluation et le transfert de compétences. « Chaque maître d’apprentissage ou tuteur pourra ainsi encadrer trois apprentis ou contrats pro ; ou deux au maximum si c’est le dirigeant », précise Armelle Béchieau, déléguée régionale Île-de-France Akto.


École de cuisine Alain Ducasse
L’École de cuisine Alain Ducasse revendique des formations d’excellence, animées par des chefs formateurs d’excellence. ©pmonetta

LES AUTRES DISPOSITIFS

Pour favoriser l’emploi dans les métiers en tension comme celui de commis de cuisine, serveur, barman et pizzaiolo, Akto finance la formation de plusieurs mois de jeunes sans qualification ou des demandeurs d’emploi. Ceux-ci doivent effectuer un stage en entreprise de cent vingt heures avec, à la clé, un Certificat de compétences (CQP). Une solution pour embaucher de nouveaux profils ? « Ça permet à l’entreprise de tester le demandeur d’emploi pour voir s’il peut correspondre, justifie Armelle Béchieau. Il restera débutant, mais formé et certifié. » Akto met sa « CVthèque » à disposition des patrons du CHR et la formation de base peut être suivie par un contrat de professionnalisation pris en charge par l’opérateur de compétences. Au cours de leur carrière, les salariés cumulent des droits sur leur Compte personnel de formation (CPF). Là aussi, le dispositif a été modifié en 2019 : le CPF remplace le Droit individuel à la formation (DIF – géré par le Fongecif) et est désormais géré par Transition pro. Le CPF de transition est plutôt destiné à des formations en vue d’opérer une reconversion professionnelle dans une autre branche ou d’obtenir une certification pour changer de métier. Les salariés peuvent solliciter un congé de transition professionnelle à leur employeur pour suivre une formation de plusieurs mois (la demande doit être faite trois mois avant le début de la formation si celle-ci dure moins d’un an). Après validation du dossier, le contrat de travail est suspendu pendant la durée de formation et le salarié est alors payé par Transition pro.

www.fafih.com

www. caissedesdepots.fr

www.transitionspro.fr


Photo de Une : © Scott Graham sur Unsplash

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