La CAT émet ses doutes sur le plan de relance du tourisme de Jean Castex

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Jean Castex a présenté son plan de relance du tourisme, samedi 20 novembre, à Ambroise. Des propositions qui apparaissent comme insuffisantes, aux yeux de la Confédération des acteurs et du tourisme, qui critique la manière dont l’État souhaite relancer et transformer le secteur touristique, au détriment du tourisme domestique.

Lors d’un déplacement, samedi 20 novembre, à Ambroise, Jean Castex a présenté le Plan de reconquête et de transformation du tourisme. Une mesure importante pour les acteurs du secteur et pour le gouvernement, qui reconnait le poids économique du secteur en l’incluant dans « France 2030 ». 

Durant son déplacement, le Premier ministre est accompagné par Alain Griset, ministre délégué chargé des Petites et Moyennes Entreprises ainsi que par Jean-Baptiste Lemonye, secrétaire d’État chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie. Plusieurs membres de la c (CAT) sont également présents, dont Roland Heguy, le président, Jean-Virgile Crance, vice-président, Valérie Boned (Les Entreprises du Voyage) et Nicolas Dayot (FNHPA).

Et bien que la CAT se félicite du lancement de cette campagne de communication sur l’attractivité des métiers du tourisme, elle émet toutefois des réserves sur le plan de Jean Castex, notamment concernant les moyens alloués. 

Les remarques de la CAT

La confédération critique l’enveloppe de 1,9 milliard d’euros sur trois ans car celle-ci est « majoritairement composée de prêts remboursables (1,3 milliard) par les entreprises et ne suffira pas pour une relance solide et durable du secteur tourisme ». Elle rappelle également que ce dernier « emploie 2 millions de personnes en France et contribue à hauteur de 8% du PIB ».

Plus concrètement l’organisation demande de « rester vigilants pour que les financements soient fléchés vers la création d’emplois, le développement économique durable des territoires, l’attractivité des métiers du tourisme et l’accès du plus grand nombre au tourisme en France ».

D’après la CAT, « les entreprises du tourisme et les collectivités partenaires du secteur doivent avoir plus de visibilité sur les financements pour leur permettre de mener des politiques et des projets concrets au service de la relance du tourisme ».

Autre critique autour de la création d’un nouveau réseau de formation d’excellence, proposée par Jean Castex. Le syndicat craint que cela fasse doublon avec le réseau CFET existant, déjà soutenu par l’État. 

La CAT annonce également que « la volonté de faire monter en gamme l’offre touristique ne doit pas se traduire par un durcissement des normes, une augmentation des coûts et des tarifs, qui réduiraient la compétitivité du secteur ainsi que l’accès du plus grand nombre aux vacances ». L’organisation craint que cela n’affecte grandement le tourisme domestique, qui représente les deux tiers de la consommation touristique en France.

Roland Heguy prend la parole

Dans un communiqué, Roland Heguy, président de la CAT, alerte en déclarant que « ces annonces ne doivent pas nous faire oublier la situation encore difficile que connaissent certaines de nos entreprises (transport, HCR, évènementiel, ainsi que les secteurs du voyage et de la montagne) qui manquent cruellement de trésorerie et de capacités d’investissement ».

Il rappelle également que certaines mesures d’urgence, demandées par de nombreux professionnels de la restauration et de l’hébergement, n’apparaissent pas. Cela comprend la prolongation des PGE sur un plus long terme. 

Enfin, Roland Heguy appelle à « un grand rendez-vous des acteurs du tourisme à l’automne 2022 », dans le but de finaliser « une politique du tourisme ambitieuse, crédible et pleinement financée ».

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