De l’atelier d’ébéniste aux restaurants étoilés

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En à peine dix ans, l’entreprise familiale de mobilier a totalement changé de cap pour s’adresser à une clientèle en recherche de singularité. Sa collection Drugeot Manufacture s’ouvre désormais à l’hôtellerie et à la restauration, à la fois comme objet déco et comme élément fonctionnel.

Le mobilier Drugeot Manufacture est de ceux qu’on reconnaît au premier coup d’œil. Des lignes décalées et insolites, mais qui laissent autant de place au pratique qu’au beau. La démarche du fabricant séduit de plus en plus de restaurateurs et d’hôteliers (Pascal Favre d’Anne pour son Loft culinaire, Laurent Trochain pour la rénovation de la salle du Numéro 3, dans les chambres de l’hôtel Ibis Colmar) en quête de renouveau et de made in France sincère. « Les restaurateurs avec lesquels nous travaillons apprécient que nous puissions adapter nos modèles aux contraintes de la restauration, voire en faisant du sur-mesure, explique Mathieu Rochepeau, cogérant des Ateliers du Drugeot. La collection n’est pas rigide, chacun y voit son intérêt, peu importe l’usage qu’il compte en faire. »

Utile, déco ou les deux

L’entreprise angevine, créée par son père il y a cinquante ans, aurait pu rester un petit atelier d’ébénisterie de qualité si lui et son frère n’avaient pas saisi la balle au bond en 2000 pour lui donner un nouveau souffle. Ils conservent le savoir-faire autour du travail du bois massif et proposent à leurs dix ébénistes de travailler des pièces à l’identité plus contemporaine, et s’associent à des designers. « Cela nous permet de renouveler régulièrement nos propositions. » Ces collaborations donnent naissance à des pièces charismatiques, comme la bibliothèque Frisco ou la console Glycine.

« En lançant la marque Drugeot Manufacture, nous voulions remettre la qualité, l’esthétique et l’histoire des objets et de la marque au cœur de notre stratégie. Nous ne nous positionnons pas comme des agenceurs, mais plutôt comme des pourvoyeurs d’objets qui donneront de la profondeur à la salle. » Repérée par de grands revendeurs parisiens et par la presse spécialisée, l’entreprise saisit les opportunités, mais sans pour autant se départir de son identité d’artisan. Les séries sont produites à peu d’unités dans l’atelier de Ségré (Maine-et-Loire), le stock est limité, principalement pour le top 15 du catalogue. « Nous stockons tous nos meubles bruts, les fi nitions sont réalisées à la commande. Cela garantit une meilleure qualité, mais surtout, cela permet de personnaliser le coloris, qu’il soit issu de notre nuancier ou fourni par le client. » Dans une période où les professionnels du CHR ont besoin de se réinventer, la proposition de Drugeot pourrait être bienvenue. « C’est un marché nouveau pour nous, pour lequel nous nous armons progressivement. » Une collection dédiée au mobilier de chambres d’hôtels est d’ailleurs actuellement à l’étude.

www.drugeot.com

Nouveauté : bibliothèque Frisco

Un modèle déjà éprouvé dans le milieu de la restauration, adapté pour le service du vin par exemple. Le meuble, désigné par Hugues Weill, est réalisé en chêne massif issu de forêts françaises écogérées, les coloris des casiers sont entièrement personnalisables (11 coloris à panacher au catalogue). H : 210 cm, L : 201 cm, P : 23,5 cm, livré avec 3 tablettes en verre. Finition vernis mat.

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