Lafont, le retour gagnant

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En deux ans, Lafont a reconquis le marché du CHR avec des collections dans l’air du temps et des textiles innovants.

L’histoire de Lafont est celle d’une résurrection. Absorbée successivement par un groupe hollandais, puis danois, l’entreprise lyonnaise s’est détournée de certaines branches professionnelles, dont le CHR, pour se concentrer sur le workwear. En effet, c’est bien cette spécialité qui a fait sa renommée au tout début du XXe siècle, notamment grâce à sa fameuse salopette de charpentier, popularisée par Coluche. « Lafont est la première marque déposée de vêtements professionnels », rappelle Alexandra Avram, directrice commerciale et marketing.

Pour autant, les tenues de cuisine et de service ont en partie permis à l’entreprise de réussir son retour en 2016, lors du rachat par le groupe familial français Cepovett, également fabricant de vêtements professionnels. Un véritable tournant, qui a permis à Lafont de balayer une décennie pour poser un regard neuf sur le vêtement CHR. En trois ans, 90 % des collections sont renouvelées, avec une priorité pour des textiles innovants et des coupes adaptées aux différentes contraintes métiers, mais sans négliger le style, tantôt inspiré du sportswear, comme la gamme Héritage, tantôt du look bistrot, avec les lignes Millenials et Trendy. « Le style fait partie de l’ADN de la marque. Nos vêtements peuvent être portés en toutes circonstances, pendant la pause de midi, sans être inconfortables ou marqués “tenue de travail”. Grâce aux mélanges de fibres que nous avons développés, le toucher est de plus en plus doux et soyeux pour ressembler au prêt-à-porter, et cela malgré les contraintes du tissu technique. » 

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Lafont mise sur le développement de tissus techniques innovants. 

TISSU RETARDATEUR DE FLAMME INÉDIT

La marque a notamment développé avec le fabricant de textiles professionnels TDV un tissu exclusif retardateur de flamme pour la gamme Techcook, une première. L’ergonomie est également au centre du développement de ces produits techniques : vêtements sans coutures brevetés qui peuvent être portés à même la peau, coupes ajustées inspirées du vestiaire quotidien, tout en étant adaptées à l’usage professionnel, mais aussi lignes féminines spécifiques.

« Les professionnels sont en mouvement toute la journée, dans un environnement où il fait chaud. Ils ont besoin de légèreté, de confort, note Alexandra Avram. Nos collections restent au catalogue au moins cinq ans ; pour cela, elles doivent pouvoir durer. »

Dans sa démarche de reconquête, Lafont vise l’exemplarité. L’entreprise a ainsi développé un textile responsable, constitué de lin français (réputé résistant et écologique) et de polyester recyclé (facile d’entretien), qui, à terme, servira de base à une partie des collections. Pour l’instant, il compose le tablier 406, un emblème de la marque inspiré de l’historique salopette. « Pour aller plus loin dans notre démarche RSE, nous revalorisons l’ensemble de nos déchets textiles. Ils sont soit recyclés sous forme d’un nouveau fil qui permet de réaliser des tabliers, soit revalorisés en granulés pour le BTP. » Avec ces process, l’entreprise maîtrise sa chaîne de bout en bout, y compris pour la fabrication, à Madagascar, au Maroc et en Tunisie, dans ses propres usines.

Un hommage au premier vêtement de Lafont, la salopette de charpentier 

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Elle entre de plain-pied dans le XXI
e siècle grâce au tablier 406, qui reprend le code des bretelles ajustables croisées dans le dos et amène le confort d’un tissu mélangé de lin et de polyester recyclé. Un duo de choc résistant, facile d’entretien et au confort thermique notable.

Une conception 100 % made in France, tissé à Laval, confectionné à Saint-Étienne. Disponible en noir, blanc et jean.

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