À ma vigne : un bouchon qui conserve son authenticité

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Ce restaurant traditionnel lyonnais propose une cuisine populaire de qualité depuis plusieurs décennies, appréciée par Paul Bocuse.

À ma vigne est situé dans un quartier historique de petits artisans de métiers de bouche.

À ma vigne est une enseigne familiale depuis 1960. Joséphine Giraud a d’abord dirigé cet établissement pendant plusieurs décennies puis à la main à son fils et à son petit-fils depuis maintenant bientôt dix ans. Cette mère lyonnaise avait déjà travaillé dans un bouchon avant de reprendre cette affaire du 3ème arrondissement de Lyon, qui fonctionnait alors selon un principe qui peut sembler novateur aujourd’hui.

« Avant 1960, le patron faisait un plat unique et tout le monde payait au mois, confie Stéphane Giraud, l’actuel gérant. Les gens venaient aussi avec des pièces de viande qui étaient cuisinées ici. L’ancien propriétaire faisait son propre vin, mais ma grand-mère a décidé de garder le nom [À ma vigne] ».

Ce bouchon est implanté dans un quartier historique d’artisans et de métiers de bouche, où de nombreuses épiceries, boucheries et traiteurs se faisaient face. Si le restaurant a été rénové ces dernières années, l’esprit de l’établissement reste inchangé. « Je ne voulais pas que les recettes de ma grand-mère se meurent », soutient Stéphane Giraud.

Steak frites plébiscité

Les tripes, les quenelles, les andouillettes et surtout le steak frites n’ont pas déserté la carte. Le steak est préparé à partir de tende de tranche (partie interne de la cuisse de bœuf), issue d’une viande maturée dans la Boucherie voisine de chez François. Les habitués de ce bouchon y viennent « à 90 % » pour ce plat, où les frites sont servies sur des torpilleurs.

« C’est l’esprit de bouchon, on propose une cuisine simple, de la belle qualité et surtout de la convivialité », assure Stéphane Giraud, fier de poursuivre l’aventure dans ce « joli bijou », légué par sa grand-mère. Raymond Barre était un habitué de cette table, tout comme Paul Bocuse, qui n’hésitait pas à venir « pour le machon ».

La grande majorité des produits sont préparés sur place ou proviennent d’artisans du Lyonnais, à l’instar des Quenelles du Soleil. Le ticket moyen s’élève autour de 37 euros (vin compris) et l’incontournable steak frites coûte 20 euros. Mais le patron assure qu’il ne faut pas partir « sans goûter la tarte maison » – à l’orange ou au citron – et toujours très généreuse en beurre

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