L’Hôtel du Lac prend des saveurs thaïes

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Dans le Cantal, à Lacapelle-Viescamp, l’Hôtel du Lac propose une cuisine thaïlandaise entièrement faite maison et préparée avec des produits locaux.

Jan et Vincent Zanoli.
Jan et Vincent Zanoli. Crédit : Jean-Michel Déhais.

Un parfum d’orient réveille les papilles des visiteurs de l’Hôtel du Lac, à Lacapelle-Viescamp. Une cheffe d’origine thaïlandaise, Jan Zanoli, vient de racheter l’établissement avec son mari, Vincent. L’hôtel-restaurant de 20 chambres, dominant le lac de Saint-Étienne-Cantalès, appartenait depuis 2011 à Monique et Arnold Florin-Gillot. Ces derniers sont partis poursuivre leur aventure professionnelle en Australie, pays dont est originaire la jeune femme. Vincent et Jan Zanoli prennent donc leur succession. Ils se sont connus sur l’île de la Réunion, où Vincent occupait un poste de directeur technique dans une grande société. Subjugué par les dons de cuisinière de son épouse, Vincent a décidé de rentrer en France pour créer un restaurant : « Je considérais que mon épouse gâchait son talent et son énergie. J’ai décidé de lui permettre de s’épanouir. » De retour en France en 2020, à Saintes, le couple, qui disposait de peu de capitaux, s’est d’abord contenté d’un food truck. Mais deux ans plus tard, les époux Zanoli ont passé la vitesse supérieure en se mettant à la recherche d’un hôtel-restaurant. C’est en visite chez ses parents, domiciliés à Lacapelle-Viescamp, que Vincent a appris que l’Hôtel du Lac était à vendre. Une fois l’affaire conclue, le couple de repreneurs a joué la carte de la cuisine thaïe.

Un parti pris totalement assumé par le restaurateur : « Un restaurant thaï avec une cuisineentièrement faîte maison et des producteurs locaux, cela n’existe pas dans le Cantal. » Pour ne pas effaroucher la clientèle dans son restaurant, rebaptisé Ô soleil thaï, Jan a accepté de proposer des plats fusion reliés au terroir local. Le porc caramel est accompagné d’aligot, et le boeuf massaman est servi avec une recette de garniture de légumes léguée par l’arrière grand-mère de Vincent. Du reste, le restaurant est largement approvisionné par les producteurs locaux : la fromagerie Bonal, la charcuterie de Laroquebrou et les vins Desprat. Le ticket moyen est de 35 €. À l’année, le couple fait fonctionner l’hôtel avec une seule employée permanente. En basse saison, l’hôtel trois étoiles peut compter sur une petite clientèle de passage. Son partenariat avec Golfy lui permet aussi d’attirer une partie des habitués du golf de Haute Auvergne. Mais l’été, la fréquentation monte en flèche, et à partir de la mi-juin le couple recrute quatre saisonniers qu’il loge sur place.

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