Merci Jérôme : le concept qui allie café et boulangerie

  • Temps de lecture : 3 min

Jérôme Benoît et Philippe Lapidus ont lancé Merci Jérôme, en 2012, avant d’affiner leur offre et de proposer un concept plus abouti, en 2017. Ils disposent aujourd’hui de sept unités à Paris où se mêlent les univers de la boulangerie-pâtisserie et du bistrot.

Merci Jérôme
Merci Jérôme allie café et boulangerie. Crédit : DR.

À quelques encablures du Pont Neuf, sur le quai de la Mégisserie, on retrouve la dernière adresse de Merci Jérôme, une enseigne qui regroupe aujourd’hui sept unités à Paris (boulevard des Batignolles, La Motte-Picquet, avenue Kléber, boulevard des Italiens, etc.). L’emplacement, qui fait la part belle à l’Art Déco, mêle boulangerie, pâtisserie, mais aussi, dans une certaine mesure, bistrot et café. Le bâtiment où Merci Jérôme a jeté son dévolu prend corps dans un quartier qui connaît un nouveau souffle avec la réouverture de la Samaritaine, l’installation de l’Hôtel Cheval Blanc, mais aussi des bureaux de la célèbre griffe Louis Vuitton.

Derrière le concept Merci Jérôme, on retrouve l’entrepreneur Philippe Lapidus et le boulanger Jérôme Benoît. Les deux hommes ont ouvert une première affaire en 2012 qui n’a pas rencontré le succès escompté. Si l’établissement s’était spécialisé dans la restauration rapide et dans la vente à emporter de plats bistrots, Philippe Lapidus et Jérôme Benoît ont vite compris l’intérêt de lancer une offre hybride de restauration. Ce fut chose faite, en 2017, avec Merci Jérôme.

iJérôme Benoît et Philippe Lapidus
Jérôme Benoît et Philippe Lapidus, co-fondateurs de Merci Jérôme. Crédit : DR.

Un concept hybride

Outre des sandwichs, différents pains et baguettes, ainsi que des pâtisseries variées complètent aujourd’hui la gamme de plats (curry d’agneau, blanquette de veau, bœuf bourguignon…) et salades ; le tout en libre-service. « Il fallait développer différents créneaux de consommation en imaginant un lieu de vie muni d’un bar, mais aussi de vitrines réfrigérées en libre-service où sont proposés les plats », explique Philippe Lapidus. L’enseigne, qui emploie aujourd’hui une centaine de salariés et a réalisé un chiffre d’affaires de 10 M€ lors de son dernier exercice, dispose par ailleurs d’un laboratoire à Nanterre où sont confectionnés les pâtisseries et les plats. Cette offre hybride rencontre un franc succès.

iOutre des sandwichs, différents pains et baguettes, des pâtisseries variées complètent aujourd’hui la gamme de plats (curry d’agneau, blanquette de veau, bœuf bourguignon...) et salades. Crédit : DR.
Outre des sandwichs, différents pains et baguettes, des pâtisseries variées complètent aujourd’hui la gamme de plats (curry d’agneau, blanquette de veau, bœuf bourguignon…) et salades. Crédit : DR.

À l’échelle de leurs sept emplacements, ils accueillent en moyenne 5 000 visiteurs quotidiennement. Le dernier né attire 600 convives par jour. Outre la qualité de l’offre, la réussite de Merci Jérôme réside dans le choix des emplacements. Trois d’entre eux ont été vendus cette année afin de réduire la voilure et de maîtriser le développement du concept, « dans un marché très compétitif où il convient de se démarquer ». Les associés excluent tout développement en franchise et mise sur la capitale française pour ouvrir, à l’avenir, d’autres adresses.

L’unité du quai de la Mégisserie, qui a bénéficié d’un investissement d’1,4 M€, dispose d’une quarantaine de places assises, d’un long bar façon bistrot et de 40 places en terrasse. Le ticket moyen gravite autour de 9 € et la restauration sur place ne représente que 15 % du CA. « Les rotations de plats sont importantes et nous assurons de bonnes marges dans la mesure où nous fabriquons tout », commente Philippe Lapidus qui, ces derniers mois, doit composer avec des pénuries de personnels.

PARTAGER