Une brique house lilloise à Paris

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Après trois ouvertures à Lille et une à Bordeaux, Brique House développe des tap rooms à partir de sa microbrasserie de Saint-André-lez-Lille (Nord). Et désormais l’enseigne s’implante dans le centre de Paris, où elle occupe une surface de 1 100 m2.

Brique House, le comptoir de la tap room. Crédit DR.
Brique House, le comptoir de la tap room. Crédit DR.

Après des débuts tonitruants dans l’agglomération lilloise, le brasseur-restaurateur Brique House s’est établi rue Montmartre (Paris 2) au cœur de l’été. Pour ce débarquement à Paris, les Nordistes ont frappé fort en investissant 1 100 m2 répartis sur trois niveaux. L’emplacement a abrité un cinéma, le Capri, entre 1959 et 1986. Un restaurant de cuisines du monde, le Géopoly, y avait ouvert ses portes. Depuis lors, de nombreuses enseignes se sont succédé sans grand bonheur (Texas Coyote, Ball Rock, etc.). Et les rugbymen Robert Paparemborde et Jean-Pierre Rives y avaient ouvert l’éphémère bar sportif Black Bear. À tel point que ce vaste espace traînait une réputation de «lieu maudit».

Pourtant, ce nouveau restaurant baptisé Brique Machine pourrait bien briser le signe indien. Baptiste Dufossez et Joseph Timmermans, les créateurs de Brique House, ont entièrement rénové le lieu avec le concours de la décoratrice Valentine Richardson. Avec des coloris issus d’un arc-en-ciel psychédélique, dominés par le rose et l’orange, elle a offert une modernité joyeuse à l’établissement. Le décor emprunte largement aux années 1980-1990, tant avec les photos de célébrités de ces années qu’avec la bande son. Tout vient ici ramener le client à une époque d’insouciance. La bonne humeur lilloise est sans doute communicative, puisque Brique Machine connaît déjà une belle affluence. Un record à 748 couverts servis a même été rempli le soir du match d’ouverture de la Coupe du monde de rugby.

Baptiste Dufossez et Joseph Timmermans avaient installé, il y a quatre ans, Brique Land dans une ancienne filature de Saint-Andrélez-Lille (Nord) construite… en brique, matériau fétiche de la capitale des Flandres. Ils disposaient alors d’un vaste outil brassicole flanqué d’une salle de dégustation (tap room). Un an plus tard, les deux compères ont ouvert le Hein, dans le centre-ville de Lille, en enchaînant ensuite avec l’ouverture de Heavy Brique à Villeneuve-d’Ascq. Commençant à se sentir à l’étroit dans le Nord, les entrepreneurs ont défié l’univers du vin en faisant une incursion à Bordeaux (Back Yard), pour ensuite parachever cette première installation à Paris qui offre à Brique House une stature nationale.

Brique Machine n’est pas seulement un gigantesque bar à bières. Certes il distribue 18 variétés de bières brassées par le groupe, à Lille, mais il possède aussi une microbrasserie qui assurera une petite production complémentaire. L’établissement présente aussi une série de cocktails, 10 vins, et la restauration représente une bonne partie de l’activité. Elle repose sur des pizzas et des burgers, mais décline aussi des spécialités nordistes telles que la carbonade flamande ou la fricadelle. Le ticket moyen s’élève à 25 €. Une bonne partie des 335 places assises est ainsi consacrée à la restauration.

«Certains soirs particulièrement animés, nous pouvons faire évoluer la physionomie de la salle. Ainsi, à l’étage, l’espace est dédié aux privatisations, mais nous pouvons l’utiliser pour accueillir la clientèle en cas de très forte demande», indique Vincent Migas. Ce jeune directeur de 30ans est à la tête d’une équipe d’une trentaine d’employés. Il veille à maintenir l’ambiance bon enfant et décontractée de l’établissement. L’adresse reste avant tout fondée sur une découverte brassicole, avec des planches de Galopins qui révèlent l’univers de Brique Land. Les autres contenants proposés sont les 25 cl (4 € à 5,5 €) et un format original de 40 cl (7 € à 8 €). Des prix assez sages pour la capitale, encore tempérés par des happy hours de 17 h à 19 h.

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