« Journal d’un café de campagne », le premier roman de Pierrick Bourgault

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Le journaliste et essayiste s’est lancé dans une nouvelle forme littéraire, avec un roman, présenté ce lundi 6 mars.

L’ambassadeur de Taïwan (au centre), François Chih-Chung Wu, aux côtés de Pierrick Bourgault.

Pierrick Bourgault a choisi le Mesturet (Paris, 2e), établissement détenu par Alain Fontaine, président de l’Association pour la reconnaissance de l’art de vivre dans les bistrots et cafés de France, pour présenter son dernier livre, « Journal d’un café de campagne », paru aux Editions Ouest France.

Cet auteur prolifique – également journaliste, notamment pour L’Auvergnat de Paris – est connu pour ses ouvrages historiques ou sociologiques sur les cafés et bistrots. Le bistrophile a choisi cette fois-ci la forme du roman, pour évoquer son sujet de prédilection : les cafés ruraux. Il reconnaît que la crise sanitaire l’a poussé à épouser cette forme romanesque sur l’idée d’un retour en province.

Pierrick Bourgault, qui se définit comme un « rural parisien, issu de la campagne », raconte ainsi l’histoire d’un changement de vie. A la mort de sa tante, Yann, quadragénaire parisien décide avec sa compagne taiwanaise, Lin, de reprendre le café-restaurant de la défunte, installé dans un village et oublié du monde.

Ils n’hésitent pas à céder leur studio parisien pour mener à bien cette aventure. C’est ainsi que le couple va parvenir à rallumer l’enseigne de l’Hôtel de France. Ce qui va lui valoir d’ailleurs quelques démêlés avec la maréchaussée… Cette histoire peut paraître improbable, mais l’auteur la rend tout à fait crédible, en lui insufflant beaucoup de réalisme. Il décrit notamment dans le détail les difficultés et les embûches que le couple rencontre dans son entreprise.

Mélange des communautés

Ce livre est aussi une belle leçon de vie, qui montre l’ampleur de l’apport des services, pratiques mais aussi culturels, que ce genre d’initiative apportent aux populations locales. Alain Fontaine s’est réjoui de cette publication qui concourt au regain actuel d’intérêt autour des bistrots et cafés.

Le président de l’Association Français des Maîtres restaurateurs a par ailleurs salué « le mélange de communauté », évoqué dans les pages de l’ouvrage, et pourtant décrié par certains. « Mais ils ont tort. Il s’agit d’un véritable enrichissement culturel », a-t-il ajouté.

Un message qui a été droit au cœur de François Chih-Chung Wu, ambassadeur de Taïwan, qui avait fait le déplacement pour saluer Pierrick Bourgault, ayant choisi une héroïne taïwanaise pour son récit. L’ambassadeur a ainsi déclaré : « Je suis content qu’on parle de plus en plus de Taïwan et pas seulement pour les semi-conducteurs ».

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