La fin annoncée

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Le compte à rebours est lancé pour les terrasses chauffées. Celles-ci seront interdites dès 2021, selon les voeux du Conseil de défense écologique et la ministre de la Transition écologique. Cette annonce ne manque pas d’ajouter des interrogations sur l’avenir des CHR, tout en faisant réagir le GNI.

En début d’année, la métropole de Rennes détonnait dans le paysage des CHR français en interdisant les chauffages en terrasse. Si cette pratique était décriée par les écologistes, la perspective d’une interdiction nationale paraissait plutôt lointaine, comme à Paris où la Mairie s’était prononcée contre mais désireuse de lancer la discussion avec les commerçants afin de trouver « des alternatives »

Finalement, les élus locaux n’auront pas à se prononcer sur la question puisque qu’hier, lundi 27 juillet, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a tranché sur la question : le chauffage en terrasse sera définitivement interdit « à la fin de l’hiver prochain ». Dans le cadre du Conseil de défense écologique, la ministre a déclaré qu’il fallait « mettre fin à des pratiques qui constituent des aberrations écologiques et qui conduisent à des surconsommations complètement injustifiées d’énergie. On ne peut pas climatiser la rue en été lorsqu’il fait 30 degrés et on fait chauffer à plein régime des terrasses en plein hiver lorsqu’il fait zéro degré pour le simple plaisir de boire son café en terrasse en ayant chaud. »

Pour Didier Chenet, président du GNI, « c’est un chiffon rouge agité sous le nez de professionnels qui sont au bord de la faillite. Ce n’était vraiment pas le moment » de faire une telle annonce alors que la priorité des restaurateurs est de « survivre, continuer de travailler ». Si, en cette période d’incertitudes, les déclarations de Barbara Pompili ne passe pas, il en est de même pour le manque de concertations : « le président de la République a promis de la concertation. Encore une fois elle n’a pas lieu » commente Didier Chenet. Le syndicat et l’association des Commerçants de France demandent une réelle concertation, ainsi qu’un report de la mesure. 

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