Le Chapotelet, un atout pour la qualité de vie en ville

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Un restaurateur a créé le Chapotelet. Cet objet qui s’adapte sur les plots de trottoir peut accueillir des pots de fleurs ou des cendriers. Paris est en train de l’adopter ; la province n’est pas insensible à ce dispositif qui égaie l’espace urbain.

Stéphane Cachelin, touche-à-tout, à la fois patron du restaurant La Midinette, à Montmartre, mais aussi comédien, cascadeur et inventeur, est en train de se faire connaître dans cette dernière spécialité, puisque ses Chapotelets, créés il y a cinq ans, prennent une dimension importante dans la capitale et leur développement commence à gagner la province.

Stéphane Cachelin est un touche-à-tout.


Ce restaurateur, qui a longtemps eu pour client régulier Pierre Etaix et chez qui on peut souvent croiser Jean-Pierre Jeunet, a simplement voulu « amener un peu de poésie au cœur des villes ». Il a eu l’idée d’habiller de manière joyeuse et colorée ces plots qui hantent nos trottoirs. Certains accueillent en leur sommet un bac à fleurs (modèle Coccinelle), d’autres sont surmontés de grands cendriers (modèle tabatière), parfaits pour accueillir les importantes quantités de mégots produites par les terrasses de bars. Imaginé en 2015, cet objet a reçu une médaille d’or au concours Lépine 2016 dans la catégorie « Nature et art de vivre », mais aussi le prix de l’Institut français du design et le label Janus d’excellence du design civique.


Il tape dans l’oeil d’Anne Hidalgo


L’idée a fait son chemin. Séduite, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a demandé à Stéphane Cachelin de fleurir la rue de la Vieuville (Paris 18e) avec une cinquantaine de Chapotelets. Chaque pot porte le nom d’un enfant de CM2 ayant participé à l’opération, qui a été financée en partenariat avec l’entreprise JC Decaux. Cette invention brevetée est fabriquée en Île-de-France, à Louvres (Val-d’Oise). Près de 200 cendriers et 800 pots de fleurs ont déjà été commercialisés.


Saint-Claude et Cogolin, qui se disputent le titre de capitale mondiale de la pipe, ont commandé ce modèle à Stéphane.


D’autres villes, comme Montrichard, ont commandé une centaine de pots. Près de 500 communes sont intéressées par ce produit. Naturellement, la version Coccinelle séduit davantage que celle des cendriers. Pourtant, cette dernière pourrait représenter une solution pour de nombreux CHR confrontés au problème de la pollution générée par les mégots de cigarettes abandonnés sur l’espace public par leurs clients. À Paris, 600 tonnes de mégots sont ainsi déversés dans les rues chaque année. Stéphane Cachelin a ainsi effectué une expérience en installant dans son quartier de Montmartre une vingtaine de ses cendriers. En trois mois, 80 000 mégots ont été collectés.


Intéressée par l’entreprise, la mairie de Saint-Claude dont la ville se dispute avec Cogolin le titre de capitale mondiale de la pipe, a commandé à Stéphane Cachelin un modèle de poubelle en forme de bouffarde dont le résultat aurait sans doute ravi Jacques Tati.

www.lechapotelet.com

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