Retour aux sources

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Teck, métal, aluminium, rotin… Les matériaux classiques sont de nouveaux à l’honneur après plusieurs saisons où le plastique et ses couleurs vives étaient privilégiés. 2018 est synonyme de douceur, de camaïeux et de teintes vintage.

Avec le retour des beaux jours, les restaurateurs vont pouvoir de nouveau mettre à profit leurs terrasses. Tel un aimant à clients dès les premiers rayons de soleil, elles font office de carte de visite. Une terrasse joliment agencée et équipée offre aux passants une première impression positive sur un établissement. A contrario, un espace extérieur négligé aura un effet répulsif.

Délimiter sa terrasse est un des points clés pour garantir le confort de la clientèle. Des séparateurs de terrasse fins et peu encombrants permettent d’aménager un espace à l’abri du vent, de la poussière, des passants et des véhicules en circulation.

Le bois et le métal détrônent le plastique

L’offre est pléthorique et protéiforme, mais, cette année, la tendance s’oriente pourtant vers un retour aux sources.

« Les matériaux classiques sont à l’honneur, à l’instar de l’aluminium et de l’acier. Le premier résiste bien aux intempéries. Le second est apprécié pour son poids : une chaise en acier ne s’envole pas à la première bourrasque. Par ailleurs, on observe un regain d’intérêt pour le teck, le seul bois imputrescible » , constate Élise Letisse-Corset, responsable marketing des marchés professionnels chez VlaemynckFermob. Ce bois exotique utilisé dans la marine pour habiller les ponts de bateau, a été popularisé par Vlaemynck pour le mobilier de terrasse avec son inimitable collection Lodge. Outre ses vertus techniques, il confère une belle esthétique aux chaises ou aux tables. Le métal semble également avoir pris le pas sur le plastique et autres résines. « C’est un matériau très prisé pour l’extérieur » , confirme Élise Letisse-Corset. « Le plastique a toujours sa place de par sa résistance, sa facilité de nettoyage et sa durée de vie » , tempère Chrystel Garcia, directrice produits outdoor chez Grosfillex. Historiquement, le fabricant de mobilier a bâti son expertise sur la résine. Mais l’entreprise a souhaité cette année revisiter ses anciennes collections et introduire du métal dans ses compositions. La collection Grosfillex Original, inspirée des années 1970, se décompose ainsi en deux gammes : l’une axée sur le dîner (Ramatuel 73) et l’autre sur la détente (Yéyé 72). « Pour coller aux tendances du marché, nous proposons des mobiliers bimatériaux unissant le métal et le plastique. On trouve par exemple des chaises dont la structure est en métal et l’assise en résine », explique Chrystel Garcia. En partenariat avec Sunbrella, une entreprise de textile située dans le nord de la France, Grosfillex propose une gamme de coussins spécialement dédiée à ces produits. Ramatuel 73 compte quatre couleurs. « Nous avons opté pour des coloris tendance pour une dimension contemporaine avec le gris et le rouge, et un aspect plus vintage avec le crème et bleu. »

Pour accompagner les assises, on trouve des tables assorties, munies de plateau en feuilles de papier kraft compressées et saturées de résine. Ces plateaux se déclinent en deux tailles, pour pouvoir accueillir deux ou quatre à six personnes. Les restaurateurs ont également la possibilité d’échanger les pieds de table pour personnaliser leur terrasse. La collection Yéyé 72 convient à un moment de consommation en plein boom : l’apéritif. Elle comprend du mobilier adapté aux espaces lounge, à l’instar d’un fauteuil bas en forme de marguerite (disponible en blanc ou en gris), dont la galette (déclinée en jaune, bleu, rouge ou à motifs) représente le cœur. Ces fauteuils sont assortis de tables basses.

L’intemporel rotin

Apparu sur les terrasses des CHR depuis la fin du siècle, le rotin a traversé les époques et confère, outre son aspect esthétique, robustesse et légèreté. Dans les grandes villes, où le mobilier de terrasse est rentré et sorti quotidiennement, c’est un bon compromis. « Les chaises, par exemple, s’empilent facilement et offrent de nombreux tissages colorés qui concourent à l’identité des établissements. C’est plus chaleureux que le métal, parfois impersonnel car souvent d’aspect monochrome, ou l’aluminium, qui chauffe l’été et est trop froid l’hiver, et qui a en plus le désavantage d’être lourd et pénible à manipuler », tranche Benoît Maugrion, codirigeant de Gatti (6 000 pièces produites chaque année), fabricant emblématique de mobilier en rotin.

Gatti propose aux restaurateurs différentes collections comprenant des chaises, des banquettes, des fauteuils, mais aussi des guéridons adaptés à la couleur du tressage de la chaise. Les possibilités sont presque illimitées puisqu’il existe 30 tressages et 28 coloris. On peut utiliser différentes couleurs sur la même chaise et, par le tressage, créer des motifs : chevrons, damiers, losanges, etc. « Généralement, les restaurateurs savent déjà quelles couleurs ils vont choisir.

Nous intervenons davantage sur la partie tressage et disposons d’un outil de simulation pour pouvoir l’aider à affiner son choix. En quelque sorte, c’est du sur mesure », complète Benoît Maugrion. Parmi les nouveautés 2018, Gatti a conçu le pied en fer forgé Provençal, élégant et léger, et réédite un pied anguleux en fonte de type Art déco. Du côté des chaises, la dernière création de Gatti est la chaise Brebant, spécialement dessinée pour la brasserie Le Brebant (Paris 2). Sur ce modèle, le dossier n’est pas tissé mais travaillé avec des boucles en rotin, dans un style des années 1960-1970. Léger et abordable, il connaît un beau succès grâce à son aspect élancé et ses touches de couleur sur les ligatures. La chaise bébé a également le vent en poupe. Ce fauteuil haut a été spécialement conçu pour que les enfants puissent déjeuner avec leurs parents. « Pendant le service, c’est moins gênant et cela prend moins de place.

C’est une création qui a déjà dix ans. Les restaurateurs qui viennent s’équiper chez nous en prennent toujours une ou deux quand ils refont leurs terrasses. » Il faut compter environ dix semaines après commande, quel que soit le nombre de pièces. Avec une durée de vie comprise entre dix et vingt ans, selon l’entretien, les chaises Gatti sont composées de Rilsan, un polyamide qui assure la tenue des couleurs et une robustesse à toute épreuve.

De la douceur

Les coloris ont évolué. « D’une façon générale, les couleurs s’adoucissent. On observe plus de camaïeux, de couleurs sourdes ou douces. En matière de couleurs vives, Fermob était précurseur. Maintenant, nous jouons sur des petites touches, de l’harmonie », détaille Élise Letisse-Corset. Chez Fermob et Vlaemynck, on décline des couleurs vintage. « L’an passé, nous avions apporté des camaïeux de vert dans lesquels nous avions introduit des couleurs plus subtiles : verveine, tilleul, cactus, romarin. Nous allons plus loin cette année en proposant un bleu abyssal, entre le bleu marine et le noir.

Il peut s’associer à des gris ou à des prunes pour plus d’élégance » , égrène Élise Letisse-Corset. L’objectif des deux marques est d’apporter une base colorielle exprimant de la douceur, mais pouvant être rehaussée par des touches plus vives. Cette identité chromatique s’adapte par exemple à la fameuse chaise Bistro de Fermob. Son succès ne se dément pas, et les professionnels l’apprécient pour sa forte identité et sa facilité de rangement. « Il y a une tendance forte qui exige que les terrasses soient aussi esthétiques que l’intérieur des établissements. »

Chez Vlaemynck, on trouve dorénavant différents accessoires pour embellir les espaces extérieurs : galettes de chaise, plaids ou sets de table. À cela s’ajoutent des luminaires propices à développer des espaces intimistes (voir encadré). Mais la force de la marque réside dans sa maîtrise hors pair des textiles. « Nous avons refondu notre charte textile pour donner lieu à des associations. Nous avons souhaité sortir du monochrome, trop basique » , poursuit-elle. La charte textile a donc été repensée en profondeur : quatre nouvelles couleurs de toile teinte dans la masse complètent le nuancier existant (papyrus, vert amande, poivre brun et tommette). À noter l’arrivée de la gamme Batyline Eden, conçue pour s’adapter à la fois sur les coussins et le mobilier, et qui comporte sept coloris. Le Batyline, une fibre synthétique résistante à l’aspect soyeux, proche du tissu, est la matière phare utilisée par Vlaemynck pour fabriquer ses chaises et fauteuils.

Une ambiance singulière grâce aux luminaires

Délimiter des espaces, illuminer les déambulations des clients sur une terrasse ou éclairer une table : les luminaires s’invitent dans le CHR et offrent des solutions d’embellissement variées. Alliée à la start-up Smart and Green, Vlaemynck a imaginé une collection de lampes spécialement conçue pour les espaces extérieurs. Il s’agit de luminaires LED sans fil équipés des technologies Bluebooth et Smartmesh permettant de relier et de connecter les lampes entre elles sans avoir besoin d’un câble. Les luminaires constituent ainsi un réseau de plusieurs lampes activables une à une sur une distance d’environ un kilomètre, y compris à l’intérieur de l’établissement. On obtient un éclairage à l’effet bougie ou une lumière éclatante en réglant l’intensité lumineuse.

Les luminaires estampillés Smart and Green sont pilotables via une application smartphone et personnalisable grâce à un choix illimité de couleurs de lumière. La praticité n’est pas en reste : les lampes sont étanches et résistent aux chocs. À noter que le modèle Bubble, qui constitue la gamme avec Tub et Cub, peut être personnalisé avec un logo ou une phrase courte.

Cette année, Fermob a emboîté le pas de Vlaemynck en proposant Mooon !, une lampe en forme de sphère à poser au centre des plateaux de table. Celle-ci est proposée avec deux températures d’éclairage, un blanc froid et un blanc chaud.

Vlaemynck propose des luminaires, ici la collection Pilotis.

Glatz lance un nouveau parasol

Aura est le nouveau parasol qui rejoint la gamme des modèles de mâts déportés du fabricant Glatz. D’un format carré, ce parasol à bras libre assure une large protection contre le soleil. Son toit offre une surface généreuse d’ombrage. Le mât porteur en aluminium et sa finition en bois d’eucalyptus garantissent une très bonne stabilité. Il est orientable à 360° et inclinable le long du bras porteur. Disponible en toile acrylique 300 g de dimension 350 x 350 cm et 400 x 400 cm, Aura s’adapte à de nouveaux socles à roulettes fabriqués en béton lisse non poreux, de 90 kg format 80 x 80 x 12,5 cm. Le système Brake and Release permet de contrôler son déplacement par une simple pression pied sur le frein. Le socle est compatible avec une partie de la gamme des parasols à mat déporté ou central.

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