Titres-restaurant : Deux tiers des restaurateurs réclament des baisses de commissions

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La grogne des restaurateurs contre les grands émetteurs de titres-restaurants ne semble pas se calmer. Un récent sondage de Worklife arrive à point pour jeter de l’huile sur le feu. Certes le commanditaire de l’étude a intérêt à jeter le discrédit sur l’organisation du système actuel. Mais ce sondage semble toutefois représentatif puisqu’il a été réalisé au début de septembre sur un échantillon de 2 540 restaurateurs affiliés à la CNTR. Première surprise, les professionnels ne plébiscitent pas la hausse du plafonnement provisoire à 38 €. Ainsi 49,5 % des personnes interrogées la réprouvent en considérant qu’elle bénéficie surtout aux émetteurs.

On observe que les restaurateurs ont le sentiment d’être prisonniers de ce type de paiement puisque 64 % d’entre eux considèrent qu’ils n’ont pas le choix. Paradoxalement seulement 4,7 % s’offrent le luxe de refuser net ce moyen de paiement. Les trois quarts de ces derniers incriminent le montant des commissions. Les délais de paiement et la gestion compliquée interviennent également au titre des reproches. Près des deux tiers des sondés estiment que les émetteurs sont opaques sur les commissions qu’ils pratiquent. Pour réformer le système, 62,4 % des restaurateurs aimeraient voir les taux de commission orientés à la baisse, 44,5 % réclament un raccourcissement des délais de remboursement et 36,2 % des facilités de gestion. Curieusement, ils ne sont que 29,4 % à souhaiter des titres dématérialisés, ce qui ouvrirait la porte à une baisse des commissions et à une simplification de la gestion.

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