Edgar Suites : les appart’hôtels font recette

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Avec son concept de « suites urbaines », Edgar Suites va plus loin dans la notion d’appart’hôtel et brouille la frontière avec l’hôtellerie traditionnelle. Grâce à une levée de fonds de 104 M€, le groupe accélère son développement.

Edgar Suites
Edgar Suites exploite un portefeuille de 400 « suites urbaines ». Crédits : Edgar Suites

Edgar Suites a vu le jour en 2016 sous l’égide de trois associés : Xavier O’Quin, Maxime Benoit et Grégoire Benoit, avec l’ambition de créer une nouvelle génération d’appart’hôtels. « Le concept est challengé par la réservation entre particuliers. Pendant longtemps, le segment des appart’hôtels était le seul à proposer des appartements. L’arrivée de différents acteurs comme Airbnb a fait bouger les lignes avec l’introduction de produits différenciants, tant en termes de décoration que de surface », commente Xavier O’Quin, qui a souhaité mettre au cœur de l’offre la satisfaction des clients.

Pour parvenir à ses fins, Edgar Suites a misé sur une gamme de services, couplée à une offre d’hébergement, qui emprunte les codes de l’hôtellerie. « Notre ambition est d’améliorer la satisfaction des voyageurs. Cela passe par la qualité des literies, mais aussi des équipements de cuisine », ajoute-t-il. Sur les emplacements bénéficiant des plus gros prix moyens, Edgar Suites va jusqu’à proposer des services de conciergerie, à l’instar du transfert depuis l’aéroport ou la fourniture du champagne. « Nous nous devons d’enrichir l’accueil. Si l’on parle de satisfaction des voyageurs, il y a deux notions. La première, c’est la qualité de la prestation qui sera délivrée. La seconde, c’est l’écart entre la promesse et ce qui est finalement proposé aux clients. Nous faisons très attention à ‘sous-promettre’ mais à ‘sur-délivrer’ », détaille Xavier O’Quin.

Présents dans toutes les métropoles

Edgar Suites dispose aujourd’hui de 400 suites, dont le prix moyen atteint 300 €, en exploitation et en développement dans huit villes en France, dont Bordeaux et Cannes. « Notre ambition est d’être présents, dans les deux ans qui viennent, dans toutes les métropoles régionales », livre-t-il. Pour parvenir à ses fins, l’enseigne a procédé à une levée de fonds de 104 M€ auprès de BC Partners Real Estate : « Nous ne faisions que de la prise à bail.

Cette levée de fonds va nous permettre d’acheter nos murs et de développer l’activité en province. » Ce tour de table a ainsi permis l’acquisition d’actifs, à l’instar d’un immeuble de bureaux à Levallois- Perret de 2 000 m2, mais aussi d’une unité de 4 000 m2 dans le 15e arrondissement auxquels s’ajoute un ancien hôtel à Cannes. Tous trois abriteront à l’avenir des « suites urbaines ». Ces achats s’accompagnent de prises à bail, avec un établissement dans le 18e arrondissement de Paris (une ancienne adresse du groupe Maranatha) et un second rue Faidherbe, à Lille. Ainsi, l’hôtel Mon Amour à Montmartre sera divisé en 13 suites tandis qu’à Lille, 10 suites vont voir le jour. Les « suites urbaines » promues par Edgar Suites « s’adressent particulièrement aux hôtels en fin de cycle, familiaux, dont la gestion est souvent synonyme de budget déficitaire et de difficultés de recrutement », alors que les établissements en question bénéficient pourtant d’emplacements rentables.

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