Le Westminster : le joyau des Années folles

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Voilà un établissement qui ne passe pas inaperçu au Touquet-Paris-Plage. Ce mythique hôtel, bâti en 1924 au beau milieu des Années folles, se dresse fièrement avenue du Verger, en plein cœur de la ville.

Le Westminster est l'unique établissement de la Côte d'Opale classé cinq étoiles.
Le Westminster est l'unique établissement de la Côte d'Opale classé cinq étoiles.

Au printemps 2016, le groupe Barrière a racheté le Westminster, qu’il avait pourtant vendu quelques décennies auparavant, en 1972. Ce retour dans le giron de la maison mère est de bon augure pour ce bijou de la Côte d’Opale, puisqu’il a récemment bénéficié d’une rénovation complète. Hôtel emblématique des Arts déco, le « West » a été imaginé par l’architecte Auguste Bluysen et a accueilli de nombreuses célébrités à travers les époques : Ian Fleming, l’auteur de la saga James Bond, mais aussi Edith Piaf, Marlène Dietrich et Serge Gainsbourg, en passant par différentes têtes couronnées, des chefs d’État et autres personnalités des arts et des lettres…

iLa Table du West.
La Table du West.

C’est à la fin de l’année 2019, quelques mois avant l’apparition de la Covid-19, que le groupe Barrière a entrepris les travaux. Ces derniers ont été menés par l’architecte Bruno Borrione qui a déjà œuvré pour Philippe Starck et Ian Schrager. Les grandes manœuvres ont duré neuf mois ; le temps nécessaire à l’édification de l’établissement, près d’un siècle après sa construction. Le Westminster a finalement rouvert ses portes en septembre 2020 avant de baisser le rideau face à la crise sanitaire. Depuis, les lieux ont retrouvé leur splendeur d’antan et les clients se pressent dans cet hôtel qui a décroché, l’an passé, une cinquième étoile.

Mariage de l’ancien et du contemporain

Le « West » est ainsi devenu l’unique établissement classé cinq étoiles de la Côte d’Opale, depuis la frontière belge jusqu’en Seine-Maritime. On y trouve 104 nouvelles chambres, dont neuf junior suites et suites, dans une atmosphère qui mêle des harmonies de bronze, gris pâle, bleu de Prusse, noyer, laque de Chine et terre de Sienne. « Ce qui peut être restauré ou restitué l’est. Quand le projet le permet, des interventions contemporaines se glissent dans cet écrin », explique Bruno Borrione.

iLe Bar du Wast arbore des motifs géométriques.
Le Bar du Wast arbore des motifs géométriques.

L’héritage du Westminster perdure donc aux côtés de quelques créations à mettre au crédit de l’architecte. Ainsi, Le Bar du West bénéficie par exemple d’une vaste fresque aux motifs géométriques. Les boiseries et quelques tapisseries ornent toujours les lieux, mais Bruno Borrione a introduit une touche végétale et différents éléments, comme le cuir et le verre notamment. À noter que l’hôtel bénéficie d’un restaurant, Le Pavillon, étoilé depuis 14 ans grâce au chef William Elliott et sa brigade. Les clients de l’établissement ont également accès à un spa, estampillé Nuxe.

Le groupe Barrière en chiffres

Fondé en 1912 par François André et développé successivement par Lucien Barrière, Diane Barrière-Desseigne et Dominique Desseigne, Barrière célèbre cette année ses 110 ans. Le groupe compte aujourd’hui 32 casinos, un club de jeux, 19 hôtels (pour la majorité des cinq étoiles, un palace à Courchevel et une ouverture prévue à la fin de l’été à New York) et plus de 140 restaurants et bars, dont le célèbre Fouquet’s à Paris (décliné dans dix autres destinations). Or crise sanitaire, le chiffre d’affaires dépasse allègrement le milliard d’euros et le groupe emploie près de 7 000 collaborateurs. Barrière bénéficie également de 15 spas, d’un centre de thalassothérapie à La Baule, d’une balnéothérapie à Ribeauvillé, ainsi que de trois golfs et de deux tennis club.

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