L’été sera chaud

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Jean-Michel Déhais, rédacteur en chef de l’Auvergnat de Paris, décrypte l’actualité du secteur.

L'édito de Jean-Michel Déhais. Crédits : L'Auvergnat de Paris.
L'édito de Jean-Michel Déhais. Crédits : L'Auvergnat de Paris.

Semaine après semaine, les bons chiffres de l’hôtellerie viennent rassurer les professionnels. Le retour a une activité normale se révèle plus rapide que prévu. Mais, il est clair qu’aujourd’hui le défi n’est plus d’attirer les clients, mais plutôt d’être en capacité de les accueillir. Faute de personnels, nombre de professionnels parisiens ont réduit la voilure. Les périodes d’ouverture se font plus rares ; ce qui n’est pas forcément positif puisqu’il faut désormais supporter des frais fixes incompressibles avec un chiffre d’affaires qui se réduit mécaniquement. C’est désormais aux zones touristiques d’être confrontées à cet écueil. Selon les syndicats, 200 000 emplois saisonniers pourraient rester non pourvus. On imagine que les services du 15 août en bord de mer seront plutôt tendus…

Pour trouver des recrues, Thierry Grégoire, président des saisonniers de l’Umih, négocie avec le gouvernement tunisien une convention permettant d’accueillir durant la saison les élèves en formation dans les écoles hôtelières du pays. Des discussions similaires pourraient aussi aboutir avec le Maroc. Toutefois, ne nous y trompons pas, ces initiatives ne sont pas de nature à régler la question de l’emploi dans les CHR. Selon les sources, cette démarche concernerait 2 500 à 4 000 jeunes Tunisiens appelés en renfort et il faudra attendre 2023 pour pouvoir bénéficier des conséquences de cet accord. Le manque de recrues est depuis longtemps chronique dans les CHR. Pour y remédier, la profession ne pourra faire l’économie de concessions susceptibles d’améliorer l’attractivité de l’emploi. Des négociations ont déjà abouti sur les salaires. Reste maintenant à offrir de meilleures conditions de travail. Là encore des discussions sont en cours et leur aboutissement paraît de plus en plus urgent.

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