Le sens de la surenchère

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Contrairement a ce qui s’est passé à Twickenham dimanche, l’Angleterre ne s’est pas embarrassée de prolongations sur le terrain du confinement. Le 2 décembre elle est sortie d’une mise entre parenthèses de quatre semaines et a immédiatement autorisé ses restaurants à rouvrir leurs portes. En Catalogne, les restaurants ont pu rouvrir dès le 23 novembre, même si cette liberté s’accompagne d’un luxe de précautions sanitaires. La Suisse envisageait d’ouvrir les restaurants aujourd’hui 10 décembre dans cinq cantons. Au Luxembourg, le Premier ministre prévoit de lever cette fermeture dès le 17 décembre. L’Allemagne, la Belgique et l’Italie ont adopté des mesures plus restrictives jusqu’à la fin de l’année. En annonçant que la fermeture des bars et des restaurants durerait au moins jusqu’au 20 janvier, la France se caractérise une fois de plus par son sens de la surenchère dans le principe de précaution. Pourtant, la situation sanitaire apparaît moins préoccupante que celle de ses voisins même si en l’espace d’une semaine, les contaminations sont reparties à la hausse. Si les restaurants ne peuvent être tenus responsables de cette flame bée, qui en est la cause 7 MG France, le syndicat des médecins généralistes, vient d’amener un élément de réponse en réalisant une enquête auprès de 851 adhérents Il en ressort que 36,08 % des contaminations ont lieu dans le cadre familial. Le deuxième responsable de la propagation de l’épidémie serait le lieu de travail (19,81 %) dont seulement 3,22 % dans les restaurants d’entreprises. La faiblesse de ce dernier chiffre montre que les gestes barrières mis en place dans la restauration sont efficaces et elle dédiabolise tout un secteur.

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