Affrontements en vue à la présidence de l’AFMR

  • Temps de lecture : 3 min

La semaine prochaine, lors de l’AG de l’association des Maîtres restaurateurs de France, Alain Fontaine devrait être opposé à Jacques Hébert pour la succession de Francis Attrazic à la présidence.

Lors du dernier congrès de l’Umih, les débats de la branche restauration ont été largement dominés par la prochaine assemblée de l’AFMR (association française des Maîtres restaurateurs). Véronique Gaulon, présidente de l’Umih Berry et vice-présidente de la branche restauration a sonné à une attaque en règle contre l’AFMR (association française des Maîtres restaurateurs). Fondée il y a une dizaine d’années par Francis Attrazic, ancien vice-président de l’Umih, cette association reconnue par l’Etat qui compte 3 008 Maîtres restaurateurs, réunit son assemblée générale mardi. A l’occasion de cette réunion qui se tient à Bercy, Alain Fontaine, restaurateur parisien, membre du GNI, brigue la succession de Francis Attrazic avec la bénédiction de ce dernier. Or, certains membres de l’Umih voient d’un mauvais œil cette association importante passer aux mains du GNI. Véronique Gaulon a même estimé que l’accession à la présidence d’Alain Fontaine serait « intolérable ». Elle assure que 75 % des membres de l’association sont membres de l’Umih et a appelé les adhérents Maîtres restaurateurs à faire barrage à la candidature d’Alain Fontaine. Jacques Hébert, responsable alsacien est monté à la tribune pour faire acte de candidature. Il a eu des propos violents à l’encontre de Francis Attrazic en s’en prenant à la probité de sa gestion de l’association sans toutefois préciser la nature exacte de ses reproches et sans livrer à l’auditoire un programme de candidature.

Un affrontement devrait avoir lieu à l’occasion de l’assemblée générale et il est probable que cette mobilisation n‘empêche pas Alain Fontaine d’être élu. Très actif sur le terrain et dans les médias, le patron du Mesturet jouit d’une grande aura dans la profession. Il bénéficie par ailleurs d’excellentes relations avec les pouvoirs public, tant au gouvernement qu’à la mairie de Paris. Très présent depuis des années au sein des maîtres restaurateurs, il a conduit de nombreuses actions de promotion de l’association et apparaissait depuis longtemps comme le dauphin désigné de Francis Attrazic. Pour Alain Fontaine la question d’appartenance syndicale est un non débat :  « L’AFMR n’est pas passée aux mains du GNI , car le conseil d’administration actuel est composé d’une majorité d’administrateurs qui ne sont pas syndiqués et qui sont très éloignés du débat syndical . La majorité des membres de l’AFMR en France ne sont pas syndiqués et c’est bien ce courant là que je souhaite représenter, même si j’adhère au GNI. Ma marque de fabrique est chef d’entreprise, chef de cuisine, membre de l’AFMR et surtout père de famille ; très loin du tumulte syndical qui n’intéresse que ceux qui le produisent. Vive l’indépendance de L’AFMR qui garantira notre image d’excellence auprès de l’état et de nos clients. »


Alain Fontaine dans son restaurant au Mesturet.

Il faut aussi rappeler que depuis quelques années l’Umih avait pris des distances avec l’AFMR, qui échappait à son contrôle comme l’a d’ailleurs reconnu à la tribune Hubert Jan, le président de la branche restauration. Cette mobilisation de dernière minute, décrétée lors du congrès, ressemble fort à de l’affolement au sein de l’Umih. D’ailleurs Véronique Gaulon a implicitement admis qu’il serait difficile à Jacques Hébert de renverser la table d’ici mardi, mais elle prend date et entend ensuite contester juridiquement la validité de l’assemblée générale avec l’espoir de remporter une hypothétique deuxième manche.

PARTAGER