Œnotourisme, entre avancées et questionnements

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Un an après les Assises nationales, Hervé Novelli, président du Conseil supérieur de l’œnotourisme, est revenu sur les avancées en matière de tourisme viticole. Pour l’ancien ministre, la principale satisfaction est évidemment l’autorisation, depuis cette année, des vendanges touristiques. Jusqu’ici menacés par une sanction pour travail salarié déguisé, les vignerons peuvent désormais intégrer cette pratique dans leur offre, sous certaines conditions : qu’elle fasse partie d’une expérience œnotouristique plus globale, qu’elle soit pratiquée sur une parcelle réduite, qu’elle soit limitée dans le temps, etc. Plus qu’un simple outil commercial, le vin est, selon Hervé Novelli, « un produit de connaissance, de civilisation, qui raconte un territoire. C’est pour cela qu’il faut avancer vite, car la concurrence ne va pas nous attendre ». Si 60 % des mesures prises lors des Assises sont en cours de réalisation ou ont déjà été déjà mises en place, il reste néanmoins des axes cruciaux à développer. Par exemple, le président souligne la nécessité de se doter d’outils performants en matière de statistiques ; le chiffre des 10 millions de visiteurs dans le secteur étant un des seuls repères auquel on se raccroche depuis quelques années. « Par exemple, on constate que l’intérêt des millennials est de plus en plus fort, poursuit Hervé Novelli, mais il faut étudier cela concrètement. » La relation entre vigneron et hôtelier doit également évoluer et elle sera notamment l’objet d’un accord signé en novembre prochain avec Jean-Virgile Crance, le président du GNC.

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