Arc International, fabricant français d’articles en verre, réunit Luminarc, Arcopal, Cristal d’Arques Paris, Arcoroc et Chef & Sommelier. Le groupe né en 1825 ne cesse de se réinventer et met en avant son savoir-faire industriel d’exception.
Dans le Pas-de-Calais (62), le temps est bien souvent froid et pluvieux. Et pourtant, près des fours, c’est davantage la chaleur que l’on ressent. À Arques (62), nombreux sont ceux qui travaillent pour la même entreprise, homophone du nom de la ville : Arc International. Siège social du groupe français, c’est aussi une fierté pour les habitants. Arc International est un acteur majeur français des arts de la table. Actuellement, le groupe produit 4,1 millions d’articles verriers par jour grâce à ses différents sites mondiaux (France, Émirats arabes unis, États-Unis et Chine). Le chiffre d’affaires mondial s’élève à 900M€, dont 50% sont réalisés grâce à la production de l’usine française. Le groupe s’adresse aux particuliers et aux professionnels, notamment via Arcoroc et Chef & Sommelier.
Créées respectivement en 1958 et en 2008, elles développent des produits innovants au plus proche des besoins des restaurateurs et des hôteliers. Chaque année, les marques se renouvellent et sortent des nouveautés. Pour ne citer qu’elles, en 2023, la marque Arcoroc a sorti la nouvelle collection Monti, inspirée par l’époque des Années folles. La gamme Exaltation de Chef & Sommelier va, quant à elle, lancer quatre nouvelles références de verres à vin. Son système de bullage (avec trois trous à la base de la flûte) est d’ailleurs breveté en France et en attente dans d’autres pays.
Valoriser le savoir-faire
La vraie force de l’entreprise reste son expertise verrière, qui perdure depuis près de deux siècles. Fort de ses 4.500 collaborateurs sur le site d’Arques, Arc est le 8e site industriel français en matière d’emplois. Ici, 2.500 tonnes de verre sont fondues par jour dans les quatre fours. Il en existe deux types, sodocalcique (sodium-calcium) et cristallin (pour le verre Krysta). Ils sont tous chauffés entre 450 et 1.500°C, et tournent sans discontinuer. À eux seuls, ils représentent 85% de la consommation énergétique de l’usine. Sur le site, la cadence est assurée, et entre 70 et 90 articles sont produits chaque minute. Le recyclage est également important, car 40% à 50% des verres fabriqués sont issus de verres cassés.
Récemment, Arc a reçu le label « Entreprise du patrimoine vivant » (EPV). Cette certification, décernée par l’Institut national des métiers d’art (INMA), récompense les entreprises françaises pour leur technicité artisanale d’excellence. « Notre vocation est de conserver les métiers d’artisanat. C’est une mission d’intérêt publique », soutient Luc Lesénécal, directeur de l’institut. Si à cause de l’inflation et la hausse des coûts de l’énergie, les ventes de l’entreprise ont baissé, ce label pourrait aider à améliorer de nouveau leurs chiffres. « C’est un honneur pour nous d’avoir obtenu ce label », souligne Nicholas « Nick » Hodler, P-DG d’Arc International.
L’autre label détenue par la marque, « Origine France Garantie », a quant à lui été renouvelé jusqu’en 2026. De plus, l’entreprise investit massivement dans sa stratégie Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Elle a notamment réussi à réduire de 23% ses émissions de CO2 entre 2010 et 2022. Pour aller plus loin, l’initiative « Arc Responsible 2030 » a pour objectif de réduire leur empreinte carbone et favoriser l’économie circulaire d’ici à sept ans.
