Beaucoup de si

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C’est une triste condition que d’être soumis au conditionnel. L’hôtellerie restauration fait ce constat depuis un an en traversant un tunnel où se succèdent phases d’abattement et lueurs d’espoir, le président de la République en proposant un calendrier de réouverture a sans doute rassure de nombreux professionnels. Mais la prudence reste de mise. Il y a près d’un an, le 2 juin, les Parisiens ouvraient leurs terrasses la fleur au fusil, pensant en avoir fini une fois pour toutes avec ce virus. Ils n’imaginaient pas refermer leurs portes en novembre pour entrer dans une léthargie qui a dure près de sept mois. La situation que nous vivons a un tel air de déjà-vu que la méfiance est de mise. Les Franciliens notamment se souviennent que le deuxième confinement est venu les cueillir alors même que les affaires commençaient seulement à reprendre. Ils ont ainsi pu vite faire leurs comptes et savent pertinemment qu’ils ne connaîtront pas un semblant de retour à la normale avant le mois de septembre. Les propos d’Emmanuel n’avaient au fond rien de réjouissant pour eux : encore deux semaines pour que les fenêtres s’entrouvrent et deux mois avant qu’elles ne s’ouvrent largement. Les citadins auront alors la tête dans les vacances et déserteront les grandes villes. Il n’y a pas vraiment de quoi sauter au plafond surtout en regardant les pays européens proches où seuls l’Allemagne et l’Irlande maintiennent encore leurs restaurants fermés. La crainte d’un ralentissement prématuré des aides est bien présente et parfois justifiée lorsque le ministre des Finances commence a barguigner le secours de l’État en maintenant la redevance télévision dans des établissements fermés.

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