Des enseignes ne respectent pas leurs engagements

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Malgré leurs engagements, plusieurs enseignes de restauration rapide peinent à atteindre les objectifs fixés en matière de gestion des déchets. En visite chez Metro France, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a rappelé aux acteurs leurs obligations réglementaires.

Depuis l’adoption de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, qui prévoit notamment de sortir du plastique jetable d’ici 2040, des alternatives moins polluantes ont été mises en place. Barbara Pompili a avant tout rappelé que la période de tolérance de six mois permettant l’écoulement des stocks des pailles, couverts jetables ou encore des boîtes en polystyrène expansé (boîtes à sandwich), a pris fin le 1er juillet. L’entrée en vigueur au 1er janvier 2021 de leur interdiction a pour objectif de conduire les acteurs de la restauration rapide à mettre en place des alternatives immédiatement.

Par ailleurs, toujours en vue de mieux gérer les déchets, les professionnels ont depuis 2016 l’obligation d’opérer le tri cinq flux des déchets (papier/carton, métal, plastique, verre et bois, dans des poubelles dédiées). 

Une charte d’engagement

Metro France fait partie des 19 signataires de la charte d’engagement du secteur de la restauration livrée, qui fixe des objectifs autour de dix engagements concrets, pour réduire les contenants et les emballages en plastique à usage unique, développer leur réemploi et mieux les recycler. Quinze nouveaux signataires viennent s’ajouter, dont Just Eat Takeaway, Smart Kitchen ou encore I Lunch.

En revanche, alors que 16 enseignes de la restauration rapide se sont engagés en 2019 en faveur du déploiement du tri dans leurs enseignes, restaurant par restaurant, afin d’atteindre une mise en conformité aux obligations existantes, seules trois enseignes ont atteint les objectifs fixés. Il s’agit de Burger King, Subway et Cojean. Selon Barbara Pompili, les 13 autres enseignes ne respectent toujours pas les obligations : McDonalds, KFC, Starbucks, Dominos Pizza, Class’Croûte, Exki, La Mie Câline, La Croissanterie, Paul, Jour, Five Guys, Pomme de Pain et Brioche Dorée. 

« Il est impératif que toutes les enseignes de restauration rapide se mettent en conformité en ce qui concerne le tri des déchets. Plus de 180 000 tonnes d’emballages sont produites par ce secteur chaque année ! En attendant l’échéance de 2023 qui imposera les repas servis dans de la vaisselle réutilisable, la base, c’est de trier ces déchets, afin qu’ils puissent être recyclés. Cela est indispensable pour préserver notre environnement. Je compte sur l’engagement de chacun », a déclaré la ministre. Le ministère affirme que des contrôles pourront être diligentés au cours des prochains mois et des sanctions administratives allant jusqu’à la fermeture de l’établissement sont encourues en cas de manquement au tri cinq flux.


Réduire les déchets à la source

En vue de réduire les déchets à la source, le gouvernement a mis en place un certain nombre d’actions : 

  • Des objectifs ont été fixés pour les industriels, qui doivent supprimer 450 000 tonnes d’emballages en plastique à usage unique d’ici 2025. L’objectif fixé par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire est d’atteindre zéro emballage plastique d’ici 2040 ;
  • Les emballages jetables seront interdits dans les fast-foods dès le 1er janvier 2023 : tous les repas pris sur place devront être servis dans de la vaisselle réutilisable ;
  • Un tarif réduit est appliqué sur les boissons lorsqu’un client vient avec son propre récipient depuis la promulgation de la loi en février 2020.
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