Les Républicains : le parti des villes et celui des champs

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Jean-Michel Déhais, rédacteur en chef de l’Auvergnat de Paris, s’intéresse aujourd’hui au parti Les Républicains.

L'édito de Jean-Michel Déhais. Crédits : L'Auvergnat de Paris.
L'édito de Jean-Michel Déhais. Crédits : L'Auvergnat de Paris.

Le Massif central constitue un vrai bastion pour LR. Les Candidats de ce parti aux législatives font le grand chelem dans quatre des huit départements et obtiennent au total neuf sièges dans ce territoire, soit 14 % des 64 fauteuils sauvés au niveau national par Les Républicains. Ce parti de la droite traditionnelle, résurgence d’un lointain gaullisme, continue de rassurer dans les zones les plus rurales. A contrario, il disparaît dans les secteurs qui connaissent une effervescence économique. ll est ainsi rayé de la carte de l’Aveyron et du Puy-de-Dôme, où les duels se sont joués entre la majorité présidentielle et la Nupes.

Cette situation que connaît aujourd’hui le parti d’Emmanuel Macron est symptomatique de l’impasse politique dans laquelle il se retrouve placé. Il peine à s’imposer dans la France profonde et ne convainc pas suffisamment les électeurs dans des zones plus urbanisées. Ensemble et la Nupes règnent ainsi désormais sans partage sur les 18 circonscriptions parisiennes.

De son côté, Élisabeth Borne, a la tête de sa majorité relative, doit résoudre une équation beaucoup plus difficile que celle sur laquelle a planché Michel Rocard, en devenant Premier ministre en 1988. Il lui manquait alors six voix pour former une majorité absolue, alors qu’actuellement 44 députés font défaut à Ensemble. Pour soutenir son action, le gouvernement Borne n’a pas d’autre choix que d’aller chercher des appuis à gauche… et surtout à droite où se trouve le réservoir le plus abondant. Le parti des villes devra donc nécessairement s’allier à celui des champs, au risque d’atrophier la fameuse jambe gauche de la majorité présidentielle.

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