Pour Élisabeth Borne, les salaires des CHR ne sont « pas à la hauteur »
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La rémunération dans le secteur de l’hôtellerie-restauration est à nouveau au coeur du débat. La ministre du Travail Élisabeth Borne a appelé les employeurs du secteur à « mettre des propositions sur la table » concernant les salaires.
« Il y a des secteurs qu’on a massivement aidés dans la crise et qui aujourd’hui nous disent : on n’arrive pas à recruter […] il faut qu’ils se posent la question de pourquoi ils n’arrivent pas à recruter […], j’attends qu’ils mettent des propositions sur la table », a lancé la ministre du Travail Élisabeth Borne au micro de France Inter dans l’émission On n’arrête pas l’éco. Citant particulièrement les hôtels, cafés et restaurants, « des secteurs dans lesquels les conditions de travail, les rémunérations ne sont pas à la hauteur des contraintes des métiers », elle a appelé les gérants à « se remettre en question ». « C’est des secteurs qu’on aide, qu’on continue à aider, je pense qu’ils entendent le message », estime-t-elle.
[On n’arrête pas l’éco] Fin du télétravail obligatoire, pass sanitaire, pénuries de main d’œuvre… Mais aussi cette interrogation qui monte : faut-il augmenter les salaires ? Notre entretien avec Elisabeth Borne, ministre du Travail
— France Inter (@franceinter) September 4, 2021
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Verser la prime Macron
La ministre a par ailleurs appelé les entreprises a utiliser la prime de pouvoir d’achat, dite « prime Macron », qui permet de verser jusqu’à 2 000 € défiscalisés par salarié : « J’invite toutes les entreprises dont les marges le permettent à se saisir de cet outil. »
Ping-pong avec les syndicats
Interrogé sur le sujet par BFMTV, Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef a assuré qu’augmenter les salaires reviendrait à augmenter les prix. « Un cout salarial plus élevé se traduit forcément par un prix de vente plus élevé », a-t-il commenté. De son côté, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT a pointé « une responsabilité de l’État ». Sur France Inter, il a estimé qu’il fallait « conditionner les aides aux entreprises » à l’ouverture de « négociations de branches dans tous les secteurs » sur les rémunérations et les conditions de travail.