Pourquoi c’est important : Elisabeth Borne et le rationnement d’énergies

  • Temps de lecture : 2 min

Lors de son intervention aux Rencontres du Medef, la Première ministre n’a pas hésité à parler de risques de rationnement d’énergies. Au cœur du CHR revient sur cette question et en décrypte les enjeux.

Pourquoi c’est important : Elisabeth Borne et le rationnement d’énergies
Centrale nucléaire, photo d'illustration. Crédits : Pixabay

Depuis plusieurs jours maintenant, le Gouvernement fait sa rentrée en passant d’un dossier de crise à l’autre. L’un d’entre eux, et non des moindres, est lié à la crise énergétique déclenchée par la guerre en Ukraine.

« Chaque entreprise doit se mobiliser et agir », a affirmé la Première ministre Elisabeth Borne lundi 29 août dans son discours en ouverture de la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) du Medef. Les entreprises « seraient les premières touchées » en cas de « rationnement » face à un risque de pénurie, a-t-elle prévenu.

Rationnement, de quoi parle-t-on ?

C’est un des scénarios envisagés par le gouvernement. Dans celui-ci, la France n’est pas capable de combler ses besoin énergétiques et coupe le robinet, plongeant dans le noir – pour des durées à définir – des quartiers entiers. C’est le « rationnement », tel qu’il a été mis en place au Liban par exemple depuis 2021, où l’électricité n’est fournie que quelques heures par jour.

Sans en arriver nécessairement aux coupures, deux autres scénarios seraient privilégiés en cas de pénuries d’après nos confrères de FranceInfo : D’abord au cas par cas, des coupures d’électricité pour les entreprises qui consomment le plus. Ensuite, une baisse de tension généralisée à l’ensemble du réseau, avec des conséquences cette fois pour tout le monde. Dans tous les cas, les entreprises qui consomment le plus seraient les premières touchées en cas de pénurie, a rappelé Elisabeth Borne.

La France est-elle prête pour l’hiver ?

Si la France a réussi à remplir à 90 % ses réserves de gaz depuis le 25 août, le risque de pénurie n’est pas exclu, notamment en cas de pic de grand-froid. Idem pour l’électricité, alors qu’aujourd’hui, seuls 24 des 56 réacteurs du parc nucléaire d’EDF sont actuellement en service, les autres étant à l’arrêt pour des opérations de maintenance programmées ou suite à des problèmes de corrosion qui n’étaient pas prévus. La Première ministre a appelé EDF à « assurer son programme de redémarrage dans les prochaines semaines, dans les prochains mois, », et de conclure : « Cela nous éviterait de devoir redémarrer une centrale à charbon. »

PARTAGER