Édito : Creuset social et culturel

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Retrouvez l’édito sur l’immigration dans le secteur de l’hôtellerie-restauration de l’Auvergnat de Paris (26 septembre), par Jérémy Denoyer.

Jeremy Denoyer
Jeremy Denoyer. Crédit DR.

Qu’est-ce qui nous rassemble autant que la cuisine ? Hormis, peut-être, certains événements sportifs, rien n’est si fédérateur que le partage autour d’une table. Joyau de notre art de vivre, la cuisine nous réunit. Le repas gastronomique des Français – reconnu à travers le monde (et par l’Unesco) – est le fruit de nos terroirs, de nos traditions locales et de notre histoire, notamment coloniale.« La cuisine est un bon vecteur car elle est par essence un lieu de migrations, particulièrement la cuisine française, faite d’influences venues du monde entier », remarque Marine Mandrila, cofondatrice de Refugee Food. Comme d’autres, cette association aide de nombreux exilés à s’insérer professionnellement en France, dans la restauration.

Un secteur en tension depuis des années et dont la main-d’œuvre est constituée, en grande partie, de travailleurs étrangers. Sans ces milliers d’hommes et de femmes, issus de l’immigration ou de l’exil, la restauration et l’hôtellerie marqueraient fortement le pas dans un pays où 200 000 à 300 000 postes sont à pourvoir en CHR. Ces travailleurs étrangers, souvent dénigrés, apportent de la diversité à notre restauration et enrichissent notre gastronomie. Pourtant, leurs conditions de travail restent difficiles en France. Malgré quelques rares exceptions, les métiers de la restauration ne figurent pas dans la récente loi Immigration (du 26 janvier 2024), permettant une procédure simplifiée de régularisation par le travail… pour les métiers en tension.

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