Retrouvez l’édito de Jérémy Denoyer publié dans le journal l’Auvergnat de Paris du 13 février 2025.

Si l’inflation s’est tassée depuis 2022 et le début des offensives russes en Ukraine, la conjoncture économique s’avère toujours complexe pour les commerçants français… et donc les restaurateurs. L’envolée des prix des matières premières s’est stabilisée l’an dernier à 0,6 %, tandis qu’elle enregistrait des pics allant jusqu’à 35 % il y a encore deux ans. Mais les déjeuners et les dîners hors domicile restent encore victimes des arbitrages budgétaires pour de nombreux ménages. Afin de conserver des marges financières et être attractifs pour leurs clients, les professionnels de la restauration se doivent de jongler avec les prix, en fonction de leur modèle économique. Ainsi, chaque CHR adapte sa stratégie. « Les indépendants n’ont souvent pas eu le choix que de répercuter une partie de la hausse sur les cartes, alors que les chaînes se sont lancées dans une bataille des prix pour faire revenir les clients », analyse François Blouin, président de Food Service Vision, en identifiant l’essor des menus « à tout petits prix », comme des « nouveaux marqueurs ».
Mais d’autres stratégies existent pour les professionnels dans cette bataille face à l’inflation : offrir un plat du jour à prix réduit comme produit d’appel, réduire ses intermédiaires, travailler des produits en date courte, observer les cours du poisson. Les démarches écologiques sont également porteuses d’économies. En utilisant, par exemple, des ingrédients ou légumes dits « déclassés », on réduit ses coûts, le prix est plus intéressant pour le client et on limite le gaspillage alimentaire.
Au-delà du contenu, notre ambition reste la même : être le porte-voix de la restauration. Dans chaque numéro, nous vous donnons la parole. Articles, témoignages et conseils pratiques reflètent votre passion et votre savoir-faire, que nous aspirons à mettre en lumière.