Un ministre attentif aux frais de bouche
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Gérald Darmanin, a sans doute oublié la semaine dernière qu’il fallait tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de parler.
Gérald Darmanin, a sans doute oublié la semaine dernière qu’il fallait tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de parler. Dans le feu de l’action, le ministre de l’Action et des Comptes publics a lancé à propos du mouvement des Gilets jaunes : « nous devons tous intégrer et pas seulement expliquer, mais entendre et comprendre, ce que c’est de vivre avec 950 euros par mois quand les additions dans les restaurants parisiens tournent autour de 200 euros lorsque vous invitez quelqu’un et que vous ne prenez pas de vin. » De tels propos peuvent paraître outranciers. Le quotidien Le Monde s’est livré à cette occasion à une analyse du guide Michelin pour montrer que seulement 21 % des 545 restaurants parisiens recensés par le guide proposaient des menus à un prix supérieur ou égal à 100 €/convive. Il faut en outre savoir que, le plus souvent, les restaurants gastronomiques qui présentent des prix élevés affichent une rentabilité faible en raison du poids que représentent les coûts de main d’œuvre inhérents à ce type de restauration. Il faut néanmoins montrer de la mansuétude vis-à-vis de ce ministre qui, par le passé, a toujours su apporter un soutien efficace à la restauration, notamment lors du dernier débat gouvernemental qui a eu lieu il y a quelque mois autour de la TVA. Peut-être a-t-il réagi à chaud en évoquant une mauvaise expérience personnelle dans un de ces restaurants parisiens à la mode ? On peut aussi penser que le ministre a voulu mettre ainsi en lumière tous les restaurateurs raisonnables, tels son cousin germain, Renaud Darmanin, restaurateur étoilé à Marcolès dans le Cantal. Il propose au déjeuner une formule lunch à 25 € et un menu dégustation à 50 €. A l’Auberge de la Tour, il faut attendre le déjeuner de Noël pour voir le menu grimper à 100 €. Gérald Darmanin fêtera-t-il Noël en famille ?