Deux ans après son arrêt, le Train des primeurs est à nouveau en service. En provenance de Perpignan, le premier train est arrivé dans la nuit de vendredi à samedi à 3 h du matin à Rungis. Il a fallu plusieurs mois de travail collectif entre les équipes du Marché de Rungis et les services de l’État pour parvenir à ce résultat. On se souvient que l’ancien train, trop vétuste et peu rentable, avait été abandonné. Il doit sa résurrection actuelle au plan de soutien au fret ferroviaire présenté par Jean Castex le 27 juillet 2020.
Les wagons ont été restructurés et le convoi est deux fois moins long que l’ancien. Il peut toutefois transporter l’équivalent de 18 semi-remorques, soit 10 % du volume de marchandises passant par les pavillons des fruits et légumes de Rungis. Une consultation sera lancée en novembre pour développer un terminal de transport combiné à horizon 2024. Le nouveau train peut désormais atteindre une vitesse de pointe de 140 km/h. Lors de ce premier voyage, il lui a fallu 10 h 40 pour effectuer le trajet. L’État a investi 14 M€ pour remettre en service la ligne jusqu’en 2024. « C’est l’avenir du modèle d’approvisionnement des Français en produits frais que nous sommes en train de construire » , a assuré Stéphane Layani, président du Marché de Rungis. À partir de 2024, l’État mise sur une autoroute ferroviaire entre Barcelone et Anvers qui irriguerait au passage Perpignan et Rungis. Ces nouvelles infrastructures permettront alors de porter à 20 % la part du ferroviaire dans les approvisionnements du Marché de Rungis. Cela évitera 60 000 trajets annuels en camion.
