La revalorisation des salaires en restauration, c’est maintenant

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Un mois après la précédente rencontre, les syndicats de l’hôtellerie-restauration se réunissent à nouveau pour débattre autour de la grille des salaires et mettre en place un agenda social pour 2022. Et ils sont attendus au tournant.

La ligne d’arrivée était fixée au 16 décembre. Les syndicats doivent maintenant s’entendre, après deux mois de réflexion et deux réunions de concertation. L’une sous l’égide de la ministre du Travail Elisabeth Borne, en guise d’introduction. La seconde le 18 novembre, où les organisations professionnelles devaient s’entendre sur une première proposition de revalorisation des grilles de minimas, en prévision d’une adoption définitive ce jeudi. Autant dire que le contrat n’a pas été tout à fait respecté, autant du côté salarial que patronal ; la réunion de novembre a en effet tourné court, les premiers jugeant la revalorisation des bas salaires trop faiblardes, les seconds campant sur leurs positions. 

Le contexte est favorable aux salariés, entre manque de main-d’œuvre et pression politique. Mais la 5e vague et la crainte générale pour les fêtes de fin d’année pourraient rebattre les cartes, au moins à court terme, et remettre en question la mise en place d’une grille revalorisée dès ce jeudi. 

Les ministres s’en mêlent

Dans une interview pour La Revue des Comptoirs publiée le 16 novembre, Elisabeth Borne a mis la pression sur les syndicats, de la même façon que Bruno Le Maire, ministre de l’Economie : « J’attends des engagement concrets sur les revalorisations.»

« Chacun doit prendre ses responsabilités, poursuit la ministre. Le manque d’attractivité de ces métiers ne date pas d’hier. Il s’est renforcé avec la crise. J’ai rencontré différents travailleurs du secteurs ces derniers mois : tous me disent qu’ils ont redécouvert qu’ils avaient une famille pendant la crise et qu’ils n’accepteront plus de travailler tous les soirs et les week-end pour gagner le SMIC. Il est donc temps de remédier à ce problème d’attractivité et le secteur doit y contribuer. »

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Si le gouvernement ne s’est pas trop mouillé en réclamant plus qu’une « substantielle augmentation des salaires » en contrepartie du soutien consenti pendant un an et demi de Covid, les salariés, CFDT et FO en tête, attendent plus. Rétribution des coupures, repos, rythme de travail et pénibilité… Pour les représentants, c’est l’occasion de dépoussiérer la convention collective et de redorer le blason du secteur. C’est en ce sens qu’un agenda social doit être mis en place pour 2022, une fois la question des salaires réglés. 

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