L’accord sur les salaires en bonne voie d’adoption

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L’accord sur la revalorisation des salaires dans la branche cafés-hôtels-restaurants a été ratifié par la CFDT. Il sera validé et étendu à condition que les deux syndicats ne s’étant pas encore prononcé, FO et CGT, ne fassent pas opposition.

Deux semaines : c’est le délai à attendre pour les salariés de l’hôtellerie-restauration, avant d’être certain que l’accord sur les revalorisations soit définitivement ratifié. Les syndicats ont jusqu’au 17 janvier inclus pour signer. Jusqu’ici, seule la CFDT s’est engagée. Avec 30,94 % de représentativité, l’organisation a pu signer seule, évitant à FO et à la CGT d’avoir à se déplacer. En l’état actuel, l’accord est valide. Deux cas de figure sont dorénavant possibles. 

Scénario 1 : la CGT et FO ne signent pas l’accord

Dans ce cas, les deux syndicats ont la possibilité de s’opposer à l’accord, ou de laisser filer. « Ce serait la première fois qu’un syndicat s’oppose à un accord de revalorisation des salaires », soulève Stéphanie Dayan, responsable des négociations pour la CFDT. La probabilité est infime, mais elle existe. À compter du 17 janvier, date à laquelle les signatures prennent fin, CGT et FO auront encore deux semaines pour se mettre en opposition. Dans ce cas, ces derniers devront faire front commun pour réunir les 50 % de représentativité requis pour faire sauter l’accord. Dans le cas contraire, au bout du délai, l’accord sera de fait ratifié gâce à la signature de la CFDT. 

Scénario 2 : FO et CGT signent l’accord

Les chances sont également maigres. Les deux syndicats ont encore quelques heures, ce lundi 17 janvier, pour ratifier l’accord. Si l’un des deux le fait, l’opposition ne serait plus possible pour l’autre. L’accord serait donc immédiatement validé, sans avoir à attendre les deux semaines supplémentaires. 

La CFDT demande une extension accélérée

La CFDT, par la voix de Stéphanie Dayan, appelle le ministère du Travail à enclencher une procédure accélérée pour étendre au plus vite la nouvelle grille à l’ensemble du secteur. « En temps normal, il faut attendre un peu moins d’un an, un délai inacceptable dans les conditions actuelles. En cas de procédure accélérée, la revalorisation serait effective en quatre mois. » Le syndicat en profite pour appeler les adhérents de l’Umih et du GNI à prendre les devants, en commençant dès à présent à appliquer la nouvelle grille. « Si l’augmentation tient plus de la régularisation pour les premiers niveaux, elle devient particulièrement conséquente, et donc avantageuse, pour les techniciens et cadres. Il faut que les patrons l’appliquent au plus vite, pour le bien des salariés. »

Le syndicat signataire profite de l’arrivée des prochaines échéances sociales pour rappeler le patronat à ses engagements. « Les promesses n’engagent que ceux qui y croient, mais nous avons malgré tout confiance, exprime Stéphanie Dayan. Sur les coupures, la sanctuarisation d’un weekend par mois et le travail de nuit, des engagements ont été pris, et nous comptons bien faire en sorte qu’ils soient tenus. Nous nous montrerons également inflexibles sur la question des heures supplémentaires. Ces dernières doivent être payées, et leur majoration doit être revue pour se mettre au niveau des autres secteurs. »

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