Le GNI fait ses propositions

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Le Groupement National des Indépendants Hôtellerie Restauration (GNI) a publié vendredi 11 mars 2022, un communiqué dans lequel il soumet et détaille 35 propositions aux candidats à la prochaine élection présidentielle et aux législatives.

Le GNI a établi une liste de 35 propositions. crédit : Dylan Gillis / Unsplash

«[Les propositions] ont toutes pour objet de s’assurer que notre secteur reste au cœur de la politique du gouvernement et de nos dirigeants, tant au niveau national qu’européen alors que la reprise doit venir», déclare Didier Chenet, président du GNI. Dans un communiqué datant du 11 mars 2022, le GNI a publié à l’occasion des élections présidentielles, qui se déroulent les 10 et 24 avril prochains, 35 propositions à destination des candidats. Elles s’organisent autour de cinq axes : la gouvernance et la promotion, l’emploi, la formation et la compétitivité, le digital, l’éco-responsabilité et la pérennité des entreprises.

L’organisation professionnelle propose des solutions aux problèmes de fond qui touchent le secteur et la crise sanitaire a repris pour faire l’actualité : «[les propositions]sont liées à l’actualité comme le financement des entreprises et le remboursement des PGE ainsi qu’à des problèmes structurels comme le déficit d’attractivité de nos métiers», précise Didier Chenet.

Renforcer l’attractivité et la compétitivité 

L’organisation déplore que sur les 200 000 entreprises que compte le segment de l’hôtellerie restauration, seules 40 000 adhèrent à une organisation professionnelle représentative. Pour le GNI, il faut mieux structurer la profession afin d’en améliorer la représentation. Pour se faire, l’organisation émet notamment l’idée de créer un Conseil Supérieur de l’Hôtellerie Restauration. Selon une publication de la Dares parue en septembre 2021, environ 250 000 emplois sont à pourvoir. De plus, 25 % des anciens apprentis du secteur seulement, sont encore dans la profession après trois ans d’activité.

Parmi les 16 propositions de la thématique Emploi, Formation et Compétitivité, le GNI propose de défiscaliser les heures supplémentaires pour les branches dont la durée de travail conventionnelle est supérieure à 35h par semaine. Le GNI demande aussi de perpétuer la loi sur l’exonération sociale et fiscale des pourboires, au-delà de 2023. Concernant la formation, il faudrait, «intégrer les métiers du secteur des hôtels cafés restaurants à la liste des métiers en tension et faciliter l’accueil de travailleurs étrangers, installé sur le sol français en toute légalité, afin de pallier en partie la pénurie d’emploi». L’organisation professionnelle veut mettre l’accent sur l’apprentissage, le promouvoir davantage et inciter les entreprises à embaucher des apprentis en renforçant les dispositifs d’aide à l’embauche, avec des montant de 5 000 et 8 000 euros pour un apprenti mineur ou un apprenti majeur.

Assurer la fluidité des entreprises

Sur le digital, le GNI avance l’idée d’organiser un droit de défense du restaurateur à l’encontre des plateformes d’avis en ligne, qui lui permettrait entre autre, de suspendre la publication d’un avis dans un délai de 12h suivant sa demande.

À propos de l’écoresponsabilité, le GNI conseille de rendre le dispositif de l’éco-prêt à taux zéro accessible aux entreprises et d’allonger l’aide du Fonds Tourisme Durable aux zones denses pour les TPE.

Par ailleurs, quasiment un professionnel sur deux ayant souscrit à un PGE, n’est pas en mesure de le rembourser. Il faut, pour l’organisation professionnelle, permettre aux entreprises de rembourser par anticipation. Le GNI propose donc de geler les remboursements de PGE pour une durée de 6 mois et la création d’un nouveau prêt «covid+», qui regrouperait les emprunts antérieurs et le PGE.

Dernière préoccupation majeure du moment : l’énergie. Le groupement demande à ce que le bouclier tarifaire soit étendu aux PME.

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