« Les syndicats ont besoin d’hommes de terrain »

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Suite à l’élection de Thierry Marx, plusieurs chefs ont accepté de prendre la parole dans Au Coeur du CHR pour donner leur vision du mandat du nouveau président de l’Umih.

Thierry Marx se présente à l'Umih.
Thierry Marx se présente à l'Umih. Crédits : Au Coeur du CHR.

Suite à l’élection de Thierry Marx, plusieurs chefs ont accepté de prendre la parole dans Au Cœur du CHR pour donner leur vision du mandat du nouveau président de l’Umih. Si pour certains son élection ne relève pas de l’inédit après les années Daguin, d’autres estiment qu’un cuisinier – celui-ci notamment – à la tête du premier syndicat de France serait du goût à les en rapprocher.

Un homme de terrain

« Les syndicats ont besoin d’hommes de terrain, abonde Alain Fontaine, président de l’AFMR et patron et chef du Mesturet. Une seule chose risque de jouer en sa défaveur, c’est le fait qu’il ne soit pas patron à proprement parler, il devra passer cette barre là. Mais l’homme est très intelligent , et il est en mesure de résister aux reproches. » En tant que président de l’association française des maîtres restaurateurs, Alain Fontaine assure qu’il le « soutiendra s’il en a besoin ». En tant que membre du GNI, il espère également que ce mandat sera « enfin celui de l’union entre les deux syndicats. C’est l’occasion pour lui aussi de marquer l’histoire. » Mais avant de parler de fusion, des problèmes urgents frappent à la porte des chefs et restaurateurs en général, alerte Guillaume Veyssière, chef étoilé à la tête des Sources de Fontbelle : « Il faut que l’Umih assiste les restaurateurs dans l’équilibre des charges sociales, des salaires et des heures de présence des employés. Aujourd’hui nous ne pouvons plus payer deux équipes pour deux services, et c’est notre problématique principale. »

« J’espère sincèrement que cette élection va faire changer les choses à l’Umih, ajoute le chef. Retrouver un cuisinier à ce poste permettra de mieux comprendre les problématiques de terrain. Cela fait un moment que je ne m’implique plus dans l’Umih, privilégiant les actions locales. Mais avec Thierry Marx, il est probable que je m’y consacre davantage dans le futur. »

L’avantage médiatique

« Médiatique », « sérieux » et « impliqué » : Émile Cotte ne manque pas de qualificatifs pour faire l’éloge de Thierry Marx. Le fait que le nouveau président de l’Umih soit une sorte de superstar du milieu est une bonne chose pour lui : « Quand on s’aperçoit de la notoriété des candidats qui sortent de Top Chef, quand on a un message à passer, il est toujours mieux de s’appeler Thierry Marx qu’Émile Cotte ».

Comme Alain Fontaine, le chef du Baca’v (Paris) reste toutefois prudent : « Je n’ai aucun doute sur son investissement, mais c’est un homme très occupé. Il va falloir qu’il soit bien entouré. »

Cette élection peut motiver beaucoup de restaurateurs à adhérer
Adrien Ferrand, chef restaurateur de Eels

« L’Umih va avoir encore plus de portée parce qu’il va y avoir davantage d’adhérents, abonde le chef de Eels Adrien Ferrand. On va peut-être se faire entendre sur beaucoup plus de choses. Il a déjà été entrepreneur, il doit ainsi savoir ce qu’est l’Urssaf, la CFE, etc. Il est à la tête d’un hôtel donc il pourra largement aider les hôteliers. C’est quelqu’un qui a de très belles valeurs, je suis confiant », conclut-il.

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