Édito : un fleuve intranquille

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Retrouvez l’édito du dernier numéro de l’Auvergnat de Paris sur les livraisons par Jérémy Denoyer.

Jeremy Denoyer
Jeremy Denoyer. Crédit DR.

Elle est ancrée désormais dans les habitudes de consommation de nombreux Français. Selon La Revue Livraison, publiée en milieu d’année par le cabinet Food Service Vision, près d’un Français sur deux (48 %) était adepte de la livraison en 2022. Ce service est d’ailleurs proposé par 56 300 marques de restauration aujourd’hui, et représente 7 Md€ de chiffre d’affaires cette année en France. Mais la restauration livrée n’est pas forcément un frein pour la traditionnelle. « La livraison va grignoter des parts à la grande distribution, ce n’est pas une concurrence à la restauration à table », notait François Blouin, président de Food Service Vision, en juin dernier.

Si Uber Eats et Deliveroo semblent avoir acquis une certaine stabilité, plusieurs acteurs historiques de la livraison se sont en revanche effondrés, ont été avalés par des concurrents ou ont simplement arrêté cette activité. Fondée en 2014, la start-up allemande Foodora avait racheté d’autres acteurs du marché dès l’année suivante – en Australie, au Canada et en Autriche – avant de s’installer dans les grandes villes françaises en 2016. Enregistrant rapidement des pertes, l’entreprise a cessé son activité en France en septembre 2018. Le destin de Frichti n’est pas plus reluisant. Créé en 2016, ce service de restauration livrée a été placé en redressement judiciaire en 2022, avant d’être racheté (une nouvelle fois) en septembre dernier par La Belle Vie. Intégré dans cette nouvelle entité, la marque Frichti s’est éloignée de son activité originelle pour s’orienter maintenant vers l’épicerie en ligne.

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