Les Français sont prêt à payer plus pour les livreurs
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D’après une étude réalisée par l’Ifop pour HelloMyBusiness, les Français sont prêt à payer plus pour améliorer les conditions de travail et la rémunération des livreurs des plateformes.
Les livreurs sont mal payés et exposés au danger, d’après un sondage réalisé par l’Ifop auprès d’un panel de 1 011 personnes âgées de 18 ans et plus, représentatif de la population de France métropolitaine. L’étude a été commandée par HelloMyBusiness, une plateforme qui aide à la création de société et à l’installation comme auto-entrepreneur. L’entreprise est notamment partenaire d’Uber Eats et assiste les livreurs de la plateforme dans leurs démarches.
Pour chaque question, les sondés devaient répondre par « Oui, tout à fait », « Oui, plutôt », « non plutôt pas » ou « non pas du tout ». À savoir que les deux premières options sont comptabilisées comme des « Oui » par les auteurs du sondage.
Les livreurs doivent devenir salariés
93% des personnes interrogées par l’Ifop estiment que le statut des livreurs à domicile doit être aligné sur celui des salariés. Une tendance particulièrement forte chez les plus de 65 ans d’après l’étude, et ce quelles que soient les catégories socio-professionnelles ou encore la proximité politique des interviewés.
Un métier stressant, dangereux et mal payé
À la question : les livreurs sont-ils mal payés, 90 % des sondés ont répondu « oui ». Pour mémoire, la commission d’un livreur est calculée de la manière suivante chez Uber Eats : une base de 2,85 € par course, majorée à Paris de 0,81 € par kilomètre entre le restaurant et le lieu de livraison, 0,76 € dans les autres villes. Le système Deliveroo est sensiblement le même, avec une base de 2 € pour la récupération de la commande, 1 € pour la livraison suivie d’un variable en fonction de la distance. La plateforme LegalPlace a estimé le salaire moyen d’un livreur Uber Eats à 1895,25 euros nets mensuels, à condition qu’il parvienne à effectuer jusqu’à trois livraisons par heure, pour 105 euros bruts de gains par jour travaillé.
83 % des sondés estiment que le métier est en outre stressant, et 81 % qu’ils le considèrent difficile.
Dans le cadre d’une livraison, ils sont prêts à payer plus…
À 80 %, les sondés déclarent être prêts à payer plus pour que le livreur ait de meilleures conditions de travail, et à 78 % pour qu’il ait un meilleur salaire. Les sondés sont également prêts à mettre la main à la poche 64 %) pour que les travailleurs des plateformes utilisent des moyens de transports plus écologiques.
Enfin,l’Ifop s’intéresse au profil, aux habitudes et aux motivations des Français qui se font livrer de la nourriture à domicile. On apprend ainsi qu’un tiers (33%) des personnes interrogées sont clientes au moins une fois par an de telles plateformes et près d’un quart (23%) une fois ou plus par mois.