
Pas encore entré dans la trentaine, Paul Marcon est en revanche bien entré dans l’histoire de la gastronomie. Le jeune Auvergnat a décroché, il y a quelques semaines, au Sirha Lyon, et aux yeux du monde de sa profession, le Bocuse d’or 2025. En avance sur les temps de son père Régis (lauréat de la statuette à 38 ans), le benjamin de la fratrie Marcon s’avère une bête de concours. Au niveau hexagonal, il remporte les Worldskills en 2017, avant d’accéder à la finale internationale de cette compétition, anciennement baptisée Olympiades des métiers.
En 2022, Paul Marcon brillait également dans un autre salon dédié à l’hôtellerie et à la restauration (EquiHotel), en s’adjugeant le prestigieux Trophée Jean Delaveyne. « J’aime beaucoup l’esprit de compétition, dans tous les domaines, dans le sport notamment. Dès qu’il y a une compétition ou les Jeux olympiques, si je le peux, je passe ma journée devant la télévision à tout regarder », nous a confié le cuisinier. S’il peut parfois être spectateur, Paul Marcon est surtout un acteur de sa vie. Sa profession, qu’il considère comme « intrinsèquement physique », est soutenue par sa pratique sportive, notamment la course à pied. À son tempérament de champion, sa vision « technique » de la cuisine, il souhaite apporter « un peu de vivant ». Et c’est en Auvergne, depuis 2023 au sein du restaurant familial Marcon***, à Saint-Bonnet-le-Froid (Haute-Loire), qu’il puisse d’autres facettes de l’art culinaire : « J’ai le sentiment que c’est ici que j’ai envie d’être et de faire ma cuisine. »