Les commandes simplifiées

  • Temps de lecture : 3 min

L’application Choco permet aux restaurateurs de centraliser toutes leurs commandes au même endroit. Une petite révolution qui apporte de la fluidité dans une tâche généralement fastidieuse.

Que ce soit après le service du midi ou celui du soir, il y a toujours un moment de la journée où il faut s’y coller : décrocher son téléphone et passer ses commandes pour le lendemain, les unes après les autres. Les fondateurs de l’application Choco ont estimé que cette tâche fastidieuse représente en moyenne quatre heures par semaine. Une routine archaïque qui méritait bien un coup de pouce technologique. « Les commandes par téléphone ou sur répondeur, clairement, ça n’arrange personne, constate Grégoire Ambroselli, cofondateur de la start-up qui a déjà séduit 2 000 restaurants. Du côté du fournisseur, le fait que ce soit vocal est source d’erreurs, à la fois parce qu’un message enregistré peut être inaudible, mais aussi parce que les commandes sont retranscrites à la main. Pour les restaurateurs, c’est souvent source d’oubli, et surtout il n’y a pas de trace écrite. » L’équipe a donc développé une interface simple, sous forme de conversations dédiées à chaque fournisseur, qui permet au restaurateur de créer son panier personnalisé. Avec un objectif : optimiser la gestion des commandes d’un côté comme de l’autre. Celles-ci arrivent ensuite directement chez le fournisseur concerné sur son canal habituel. « Nous rencontrons les restaurateurs pour les aider à démarrer, mais l’outil s’utilise comme une messagerie instantanée, il est accessible à tous », souligne Grégoire Ambroselli. 


Des statisques précieuses pour négocier

Du côté des fournisseurs, c’est aussi très simple, car l’application édite les commandes avec un standard de mail qu’ils peuvent exploiter facilement. Le service répond, là aussi, à un besoin de digitalisation, souvent absent dans les petites entreprises, et 5 000 fournisseurs ont déjà reçu une commande envoyée depuis Choco. « Maintenant, ce sont les fournisseurs eux-mêmes qui nous demandent d’utiliser l’application, surtout les plus petits qui n’ont pas de process en interne pour le traitement des commandes », affirme Olivier Boulogne, directeur achats et logistique pour le groupeBig Fernand qui utilise l’application dans l’ensemble de ses restaurants. Pour combler cette attente, Choco propose d’ailleurs en option aux fournisseurs d’intégrer l’application directement dans leur outil de traitement des commandes. « Pour eux, c’est une manière de fidéliser les clients, note Grégoire Ambroselli. Les retours montrent aussi que le panier moyen est plus important avec les commandes sur Choco, parce que le restaurateur n’oublie rien. » Un rapport gagnant-gagnant dont certains ne pourraient plus se passer. « En utilisant l’application, nous avons accès à des statistiques sur nos habitudes de commandes, explique Thibaut Bocquillon, le gérant du café Pa-
ris-London à Paris. D’un point de vue commercial, c’est un énorme plus, car ça nous donne de la visibilité sur les produits que nous commandons le plus régulièrement et c’est un argument de négociation considérable auprès des fournisseurs. » Il a aussi pu déléguer cette tâche à ses collaborateurs tout en ayant la possibilité d’intervenir en direct. Dans les restaurants Big Fernand, l’application sert d’ailleurs pour les inventaires. « Cela nous permet d’avoir une vision centrale de ce qui est commandé localement et ces informations sont précieuses pour comprendre les contraintes de certains de nos établissements ou de leurs fournisseurs. Cela nous permet de lancer des analyses de faisabilité logistique », complète Olivier Boulogne.
À court terme, une fonction de suivi de commande sera disponible pour, là encore, optimiser la relation entre restaurateurs et fournisseurs. 

www.choco.com 

PARTAGER