Édito : le contrecoup des contre-terrasses

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Retrouvez l’édito de l’Auvergnat de Paris du 11 janvier 2024 sur le contrecoup des terrasses, par Jérémy Denoyer.

Jeremy Denoyer
Jeremy Denoyer. Crédit DR.

À l’approche des Jeux olympiques et paralympiques, Paris veut se vêtir de son plus bel apparat. Ainsi, comme l’expose Anne Hidalgo, « la Ville de Paris a engagé des travaux de rénovation et d’embellissement de l’avenue des Champs-Élysées afin d’améliorer le confort pour les piétons et l’attrait de ce lieu symbolique de la capitale ». Pour cela, « il est apparu nécessaire d’harmoniser les contre-terrasses, leurs emprises, leurs couleurs, leurs matériaux ainsi que les mobiliers […] et leurs accessoires », poursuit la maire, en introduction du dernier conseil de Paris. Si la démarche paraît cohérente, elle engage un coût important pour les commerçants de l’avenue.

Outre la hausse (+ 5%), cette année, de la redevance des terrasses pour les CHR, les professionnels du secteur installés sur la grande artère parisienne du 8e arrondissement devront s’acquitter d’une nouvelle catégorie de droits de voirie… applicables aux écrans de protection des contre-terrasses. Cela engendrera un supplément de 127,93€ par m2 et par an pour les propriétaires de ces écrans. Par ailleurs, « ces droits pourront être réclamés à tous les exploitants parisiens qui protègent leurs contre-terrasses par écrans (même non autorisés), et pas seulement ceux de l’avenue », explique Maître Philippe Meilhac, chargé de défendre plusieurs cafetiers et restaurateurs implantés sur les Champs-Élysées. Selon l’avocat, cela pourrait augurer « d’une mauvaise surprise pour bien des exploitants lorsqu’ils recevront leurs factures » dans quelques mois.

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