« Pimper » la cuisine de mémé

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Dépoussiérer la cuisine de grand-mère pour en faire un concept tendance, tel est le pari de La Mère Moustache, installée depuis avril 2022 à Clermont-Ferrand. Dans une déco issue de ressourceries et de brocantes, l’enseigne revisite les plats traditionnels dans une ambiance festive qui attire les Clermontois.

Viande
La Cave du boucher. Crédit : DR.

Pas d’enseigne extérieure, juste un petit panneau à l’entrée du parking. Et pourtant, elle attire en masse tous les foodies clermontois depuis quelques mois. La Mère Moustache a ouvert ses portes en avril dernier dans la zone commerciale de La Pardieu, à Clermont-Ferrand, avec une volonté : « Pimper la cuisine de mémé ». C’est ainsi que le propriétaire Mehdi Massafi résume l’esprit de cette nouvelle enseigne. Le natif de Bort-les-Orgues (Corrèze) n’en est pas à son premier coup d’essai. Après avoir tenu son food truck à burgers (le HoboTruck), il ouvre le Hobistrot à Issoire (Puy-de-Dôme). En 2015, l’homme a aussi repris les rênes d’une crêperie sur la station de Super-Besse (Puy-de-Dôme), baptisée désormais Hoflocon.

C’est en s’inspirant des restaurants du groupe Big Mamma qu’il a eu l’idée de créer La Mère Moustache, en lieu et place d’un ancien restaurant chinois. Montant de l’investissement : 300 000 € et six mois de travaux. « Il n’existait pas de restau dans ce style sur Clermont. Je voulais développer un lieu qui soit à la fois confidentiel et chaleureux, avec un bar en marbre qui trône au milieu et où chacun bénéficie de son petit cocon à table, avec des espaces bien distincts ».

Des Pink Mamma (Paris, 9e) et autres East Mamma (Paris, 11e), l’Auvergnat a retenu cette convivialité. Il installe divers recoins dans une grande salle de 260 m2 et 100 places assises, habillée d’une déco recyclée réconfortante. Chaque chaise et autres bibelots qui ornent les murs de La Mère Moustache ont été chinés en brocante. L’enseigne assume ainsi un esprit vintage et un cadre résolument instagrammable.

Un lieu festif

Côté cuisine, la carte du soir évolue toutes les six semaines, et celle du midi toutes les semaines. Le menu est toujours pensé de la même manière : quels sont ces plats qui ont rythmé l’enfance ? Avec une signature systématique, le fait-maison. « L’idée est vraiment de revisiter la cuisine de chez grand-mère. Il n’est pas rare que nos cuisiniers appellent leurs mamies pour leur demander les recettes du chou farci ou du bœuf bourguignon. Tout ce qui a bercé notre enfance, on essaie de le mettre dans l’assiette, avec un twist moderne, un peu dans la lignée bistronomique », explique Mehdi Massafi.

Ainsi, le cochon du Cantal est préparé en croûte de sel, servi avec des blettes et une crème de carottes à la fève tonka. Les moules marinières se dégustent avec une sauce au bleu de Laqueuille. La tête de veau se décline en carpaccio. Le riz au lait se marie avec un siphon de pop-corn. Et pour dépoussiérer totalement le concept de la cuisine traditionnelle, chaque vendredi soir, La Mère Moustache monte le son. Là, le restaurant se transforme en bar à ambiance. Les clients peuvent commander cocktails et bières artisanales autour du bar. « Car nous voulons être aussi un lieu festif, de rendez-vous, où on retrouve les copains », ajoute le patron de l’établissement.

Avec un chiffre d’affaires prévisionnel de 1,20 M€, La Mère Moustache a même déjà l’intention d’installer sa formule au centre de Clermont. « Nous recherchons actuellement un local, car nous aimerions dupliquer le concept », confie Mehdi Massafi. En attendant, l’adresse s’est dotée récemment d’une cave à vins, avec plus de 200 références, et un espace de dégustation où les clients peuvent venir choisir leur vin. L’adresse affirme ainsi cette volonté de partage et de bons moments passés autour d’une table.

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