Kronenbourg devient Brasseries Kronenbourg

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Kronenbourg devient Brasseries kronenbourg alias BK. Il fusionne avec House of Beer pour accélérer le développement de ses marques.

Bière, brasserie Kronenbourg
Bière, brasserie Kronenbourg. Crédit : Kronenbourg.

Le 4 octobre s’est tenue la conférence de presse annuelle de Kronenbourg. L’occasion de dévoiler son changement de nom. Le groupe se nomme désormais Brasseries Kronenbourg, alias BK, et arbore un nouveau logo de couleur bleue. Cette décision stratégique relève d’une volonté de simplifier l’organisation en interne, mais aussi de fusionner Kronenbourg avec l’entité House of Beer. Le rassemblement de ces deux activités a pour but d’accélérer le développement de marques à fort potentiel comme La Bête, Brooklyn ou encore Ducasse. Désormais les clients auront affaire à un seul interlocuteur dans le domaine commercial et logistique.

Une baisse de la rentabilité

Dans un contexte où le marché de la bière accuse un repli de 5 %, les performances commerciales de Brasseries Kronenbourg alias BK restent favorables avec des volumes de vente en croissance de 9,3 % en GMS et en CHR et un chiffre d’affaires de 910 millions d’euros en augmentation de 9,6 %. La bonne orientation de ses ventes en grande distribution a fait augmenter sa part de marché à 25,1 points, soit un gain de +1,2 point. Elle est à mettre à l’actif de 1664 (+0,5 pt), Tourtel Twist (+0,4 pt) et Grimbergen (+0,2 pt). Néanmoins le résultat financier est dégradé. En cause la hausse de ses coûts de matières premières et d’énergie qui impactent significativement sa rentabilité. Le groupe n’a pas encore retrouvé sa solidité financière d’avant la période Covid. Quant aux huit premiers mois de l’année 2023, le marché continue de reculer à -4,7 % par rapport à 2022. L’inflation, le pouvoir d’achat en baisse et la météo défavorable au mois d’août ont eu un impact sur la performance. Pour Anders Røed, président-directeur général de Brasseries Kronenbourg, un virage s’amorce avec un mois de septembre très prometteur en raison de la coupe du monde de rugby et d’un climat doux. La brasserie résiste d’ailleurs mieux que le marché et voit tout de même sa part progresser de 0,1 pt sur les huit premiers mois.

Premier innovateur du marché

Brasseries Kronenbourg poursuit sa transformation pour rester compétitif. Le 1er trimestre a ainsi vu le brasseur s’inscrire comme premier innovateur du marché avec 43,5 % des volumes des nouvelles références. Elles concernent essentiellement la catégorie sans alcool avec 6 nouvelles bières, notamment Tourtel Twist Plantes et fruits qui performent. Il faut dire que la gamme Tourtel Twist profite d’un réel engouement avec une croissance de 25 % par an et un taux de réachat de 54 %. A tel point qu’elle est supporteur officiel des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. « C’est une expérience unique pour accroître sa visibilité durant l’événement le plus populaire en 2024 », se réjouit Anders Røed. Rappelons que la marque est également partenaire du Tour de France.

30 M€ d’investissement

La stratégie d’innovation s’accompagne par des investissements. Brasseries Kronenbourg (BK) a ainsi prévu d’injecter 20 millions d’euros dans une nouvelle ligne de conditionnement dédiée à 1664. Elle pourra générer 60 000 bouteilles à l’heure pour 200 millions de bouteilles par an (500 000 hectolitres). S’ajoutent 10 millions d’euros pour un nouveau palettiseur pour répondre aux attentes des clients en conditionnant en demi-palette. Mais aussi l’aménagement d’un nouveau hall d’entrepôt pour accroître sa capacité de stockage.

Plus engagé

Les investissements concerneront également le volet développement durable. Une enveloppe de 400 000 euros est prévue pour la construction de panneaux solaires qui couvrent l’intégralité de la toiture du nouveau hall d’entrepôt. Par ailleurs, BK poursuit sa baisse de consommation d’eau. Le volume s’établit en 2022 à 3,74 litres d’eau pour 1 litre de bière contre 3,81 litres en 2021. Les premiers résultats enregistrés depuis le début de l’année laissent espérer la poursuite de ces efforts. Enfin, dès janvier 2024, la 1664 sera commercialisée à partir de 50 % d’orge tracée issue de pratiques agroécologiques.

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