Le podium touristique du Finistère

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À l’origine du Finistère et de son identité, la mer, qui a forgé ces paysages et ce caractère. Caps, baies et presqu’îles découpent ainsi « Penn-ar-Bed » (Finistère en langue bretonne), la fameuse pointe de Bretagne. Le territoire tire son nom du latin Finis terrae , la fin de la terre. Ces nombreux attraits naturels permettent à ce territoire de séduire chaque année de nombreux touristes.

Le Finistère, avec 30 % des nuitées touristiques régionales annuelles, est le 2e département d’accueil breton et celui où les séjours sont les plus longs. Ils y sont plus fréquemment réalisés en cœur de saison, sur le littoral et en camping. Au-delà des attaches à la région, les motivations des touristes à venir séjourner en Bretagne sont à mettre au crédit du littoral, notamment les plages, des spécialités locales, des festivals et des manifestations à l’instar des fêtes maritimes de Brest et Douarnenez. Le littoral finistérien compte 1 200 km de côtes, bordées par la Manche, lamer d’Iroise et l’océan Atlantique, ce qui en fait le premier département maritime de France. Dans le détail, près de 10 millions de nuitées ont été enregistrées en 2018 en Finistère, où l’attractivité́ du littoral n’est jamais démentie (85 % des séjours).

L’environnement est ainsi plutôt propice à l’hôtellerie de plein air : les campings proposent 30 500 emplacements (soit 36 % des emplacements régionaux), les hôtels 6 900 chambres et les autres hébergements collectifs payants (villages de vacances, gîtes…) 4 000 unités d’habitation. Logiquement, l’offre marchande se concentre essentiellement sur le littoral, celui-ci regroupant 82 % des campings et 75 % des hôtels. La majorité des lits touristiques relève toutefois des 66 000 résidences secondaires qui représentent 12,6 % du parc de logements.

En 2015, 1,7 million de visiteurs ont fréquenté l’hébergement marchand générant jusqu’à 19 900 emplois touristiques pendant les mois de haute saison. En moyenne annuelle, les activités touristiques emploient 12 900 personnes, soit 4 % de l’emploi total. Ce taux est légèrement plus élevé que la moyenne régionale (3,8 %). À noter que 68 % des nuitées sont françaises (Nord-Ouest et Paris sont les principaux bassins) et 32 % sont étrangères, en majorité britanniques. La fréquentation se déroule en juillet et août (37 % des nuitées), d’avril à juin et en septembre (42 %).

Océanopolis derrière la pointe du Raz

Sans surprise, c’est le fameux site de la pointe du Raz qui tire la fréquentation vers le haut (voir page 8), mais d’autres points d’attrait, à commencer par Océanopolis et ses 400 000 visiteurs, tirent largement leur épingle du jeu. Depuis 1990, l’aquarium de Brest, raconte l’histoire naturelle de l’océan et accomplit une mission de médiation scientifique alliant pédagogie et créativité. On y trouve notamment trois pavillons et un sentier pour un tour du monde de l’océan à travers les milieux tempéré, polaire et tropical ; 77 aquariums, 1 000 espèces représentées et plus de 9 000 m² de surface d’exposition. Trois espèces de phoques polaires (phoques annelés, phoques du Groenland et phoques barbus) sont réunies dans un bassin de 1 000 m3 d’eau de mer à 8 °C au cœur du pavillon polaire. Océanopolis est le premier site à présenter des animaux issus des sources hydrothermales profondes dans un aquarium pressurisé baptisé l’AbyssBox, conçu pour maintenir des animaux à une pression pouvant atteindre 200 bars (soit une profondeur de 2 000 mètres). En 2015, des phoques à moustaches sont arrivés à Océanopolis. Ils pèsent entre 200 et 250 kg, mesurent environ 2 m et sont les seuls spécimens présentés en Europe.

Les principaux sites visités dans le Finistère

Les principaux sites visités dans le Finistère


Taux d’occupation de l’hôtellerie finistérienne

Taux d’occupation de l’hôtellerie finistérienne

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