Retour sur terre

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Jean-Michel Déhais, rédacteur en chef de l’Auvergnat de Paris, réagit à l’actualité.

L'édito de Jean-Michel Déhais. Crédits : L'Auvergnat de Paris.
L'édito de Jean-Michel Déhais. Crédits : L'Auvergnat de Paris.

Durant l’été, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, a énoncé le principe de la fin du “quoi qu’il en coûte”. Après avoir soutenu financièrement les entreprises durant la crise sanitaire, le gouvernement souhaite mettre fin à ces aides alors que le spectre de l’épidémie s’éloigne. Une attitude réaliste alors que la dette publique se rapproche et 3 000 milliards d’euros, soit 114% du PIB.

On peut cependant remarquer que le retour à l’austérité a ses limites puisque la conflit en Ukraine contraint à nouveau les autorités à mettre la main à la poche pour compenser le choc énergétique qui découle de ces affrontements. Pas facile de gérer sainement les finances en ces temps troublés. L’exercice n’est d’ailleurs guère plus aisé en période de prospérité. On se souvient dans les années 2000 du débat autour de la cagnotte fiscale auquel a été confronté le gouvernement Jospin.

Les Français ont du mal à admettre la fin de l’Etat providence ! Lestés par leur PGE et manquant de visibilité, certains restaurateurs aimeraient bien obtenir de nouveaux délais de remboursement. Mais leur ministre de tutelle, Olivia Grégoire, ne leur a guère laissé d’espoir. Dans ce numéro, on peut constater que de nombreux restaurateurs honorent de bonne grâce leurs échéances.

Ils savent pourtant que cette épreuve de vérité va précipiter dans la faillite les CHR les plus faibles et permettre ainsi un renouvellement de l’offre. C’est ainsi que s’exprime le jeu normal de la concurrence qui rythme la vie de ce secteur depuis de nombreuses années. Ces entrepreneurs qui jouent le jeu sont logiques avec eux-mêmes. On ne peut pas dénoncer d’un côté le poids des prélèvements obligatoires et tendre la main vers le gouvernement dès que les premiers nuages obscurcissent le ciel.

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