Charal, toujours dans l’arène

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Né par et pour l’innovation, Charal ne cesse de proposer de nouveaux produits et semble encore loin de subir les effets d’un quelconque désamour pour la viande.

Dire que l’innovation est dans l’ADN de Charal n’est pas une exagération. Cette marque en est littéralement l’enfant. Elle a en effet été créée en 1986 dans le but de promouvoir l’Hebdopack. Ce procédé, à l’époque inédit, permet de conserver, sous vide et sans stopper leur maturation, différents morceaux de viande, à consommer tout au long de la semaine. Mais l’emballage d’aluminium empêche de voir les pièces, dont la couleur s’assombrit par ailleurs. Le nom et l’identité de Charal naissent alors, dans le but de communiquer avec les consommateurs. Dès 1989, la marque s’ouvre au segment de la restauration « de par la demande des clients », ainsi que l’indique Émilie Rautureau, responsable marque restauration chez Charal. Avant de devenir, en 2008, une filiale à 100 % du groupe Bigard, Charal évolue à la fois sur le frais et le surgelé. En 2012, elle se recentre sur le surgelé. « Parce que cela faisait davantage sens avec le positionnement de la marque : praticité, longue DLC, maîtrise des coûts portions, développé Émilie Rautureau. La technologie surgelée bénéficie de plusieurs atouts : elle préserve la texture, la saveur, les qualités nutritionnelles des produits, et permet une souplesse d’utilisation et une meilleure gestion des stocks. »


Des contrôles libératoires poussés


Le taux de notoriété de la marque, de 87 % en restauration commerciale, repose aussi sur la qualité d’une viande toujours française, sur le savoir-faire des 450 bouchers qui sélectionnent la viande et sur la confiance. « Tous les produits sont soumis à des contrôles libératoires poussés, au-delà de la réglementation », souligne Émilie Rautureau. Et Charal Restauration se distingue aussi par des innovations constantes. La marque est la première à proposer des steaks hachés cuits, des cheese-burgers et des carpaccios surgelés. Aujourd’hui, les best-sellers sont bien entendu les steaks hachés, qui représentent 80 % des volumes. Parmi eux, la meilleure vente est sans conteste la référence « sélection du boucher ». D’aspect traditionnel, avec son hachage gros grain et son formage basse pression, il truste 30 % des volumes de vente. Les steaks hachés cuits et les égrenés suivent sur le podium. Malgré ces produits champions inamovibles, Charal continue de s’intéresser aux tendances de consommation. L’année  2019, notamment, ayant été marquée par une augmentation de 4,5 % du chiffre d’affaires en restauration rapide et Charal s’oriente vers ce secteur. Avril 2020 verra ainsi le lancement d’effilochés de bœuf et de porc IQF. Et l’offre bio, lancée dès 2005 avec de l’égrené et plusieurs gram-mages de steaks, s’étoffera dans les mois à venir, à la fois pour répondre à une demande sociétale et pour tenir compte de la loi Égalim dans la restauration collective. Hélas, l’innovation a pour corollaire inévitable quelques échecs. Les produits Charal à base de viande panée, lancés en 2017, ont ainsi été arrêtés. « La gamme a reçu un accueil mitigé, car c’est une typologie de produits très connotée volaille et dont la clé d’entrée est le prix », explique Émilie Rautureau. Un déboire qui ne suffira pas à freiner la créativité mugissante de Charal.

charal.fr


Le produit phare : le tartare


Lancé en 2005, le Tartare Minut’  se distingue par sa mise en œuvre rapide : son conditionnement  lui permettant de décongeler en cinq minutes dans l’eau froide. « Il a fallu apporter beaucoup de pédagogie sur ce produit au moment du lancement, notamment via de nombreuses démos lors de salons ou en vidéo, rappelle Émilie Rautureau. Le tartare s’inscrit dans les nouvelles tendances de consommation : les produits crus sont perçus par les convives comme plus sains, faciles à consommer et peuvent s’intégrer dans de nombreux plats : salades, poke bowls, etc. »

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