Édito recrutement : se montrer plus flexible

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Retrouvez l’édito sur le recrutement de l’Auvergnat de Paris du jeudi 15 février 2024, par Jérémy Denoyer.

Jeremy Denoyer
Jeremy Denoyer. Crédit DR.

Le monde du travail évolue mais certains aspects persistent durablement. Et en particulier dans le secteur de la restauration et de l’hôtellerie, où les employeurs connaissent pertinemment la difficulté du recrutement. La problématique n’est pas nouvelle. Elle s’est même accentuée depuis la crise sanitaire. Les salariés du secteur ont pu profiter d’un repos prolongé (pour ne pas dire forcé) durant les périodes de confinement, synonyme de fermeture pour les établissements. Pendant celles-ci, certains employés ont d’ailleurs pris la décision de quitter la profession pour se tourner vers des emplois moins éprouvants. D’autres – cuisiniers, serveurs, chefs de salle, managers – ont retrouvé leurs postes dans les bars, les restaurants et les hôtels… avec différentes prétentions.

Alors que les grilles de salaires ont été revalorisées deux fois ces dernières années, l’ambiance de travail et surtout les horaires sont devenus des points cardinaux pour de nombreux employés du CHR. « Les cuisiniers subissent des horaires quasi infernaux, difficilement compatibles avec une vie sociale ou une vie de famille. Ils travaillent à des horaires peu conventionnels (tard le soir) et ont des journées morcelées et travaillent souvent six jours sur sept, notamment le week-end », note la sociologue Fanny Darbus, coautrice de Santé et travail dans les TPE (Erès, 2023). Ainsi, un restaurateur omniscient, constamment sur le dos de ses salariés et peu flexible sur les horaires, risque de rencontrer des difficultés coriaces pour conserver son personnel sur le long terme.

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