Embauche dans les cafés/restaurants, un marché sous tension

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Depuis 2021, 93% des restaurants et des cafés franciliens en recherche de personnel connaissent des difficultés dans leur recrutement selon une étude de la Chambre de commerce et d’industrie d’Ile-de-France.

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Le marché de l'embauche sous tension. Crédits : Au Coeur des Villes.

Cette année, 64% des établissements ont cherché à recruter. Selon l’enquête menée par le CROCIS pour la CCI Paris Ile-de-France, deux facteurs justifient les complications des établissements : la pénurie de main-d’œuvre et un personnel non qualifié. Malgré une forte offre de CDI – représentant 86% des contrats proposés – les effectifs manquent et 53% des restaurants et des cafés interrogés déclarent vouloir recruter dans les six prochains mois. Deux métiers sont plébiscités : le personnel de cuisine et les serveurs. La situation ne semblant pas revenir au beau fixe, les gérants seraient les premiers à vouloir faire des efforts. 68% d’entre-eux ont modifié leurs conditions d’embauche avec des salaires proposés plus élevés et des horaires plus souples.

Le secteur connaît une tension inédite.
Julien Tuillier, Responsable du CROCIS

Dans ce contexte de crise, couplant les effets à rebours de la Covid-19 et l’arrivée à grand pas de l’inflation, seuls 28% des restaurants et cafés franciliens ont pu retrouver le niveau de fréquentation d’avant-crise. « La généralisation du télétravail a un impact important sur l’activité du milieu » avance Julien Tuillier. En effet, 98% des gérants d’établissements dans les quartiers d’affaires sentent l’impact de la mesure contre 69% pour ceux des quartiers hors bureaux. Pour comprendre les impacts liés à la crise sanitaire et leurs conséquences, le CCI pointe trois points : de nouvelles réglementations en vigueur, un fort changement des habitudes de la part des consommateurs et une prise de conscience des salariés sur la pénibilité du métier.

Si la courbe de l’inflation n’annonce pas une conjoncture plus favorable pour les mois à venir, 34% des gérants se déclarent optimistes pour l’avenir. « La Coupe du monde de football en hiver va faire revenir de l’affluence dans les bars. Celle de rugby en 2023 en France et les Jeux Olympiques à Paris l’année suivante sont attendus de pied ferme par les acteurs de la restauration et des cafés franciliens », annonce Julien Tuillier.

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