L’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs : 29.958 emplois concernés au S1 2024

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29.958 entrepreneurs au chômage, c’est ce que révèle l’Observatoire de l’emploi par L’association GSC et le groupe Altares.

Observatoire emploi entrepreneurs
Image d'illustration d'entrepreneurs. Crédit UnSplash.

L’association GSC et le groupe Altares ont publié l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs, dévoilant que 29.958 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi au premier semestre de 2024, soit une augmentation de 18,4% par rapport à la même période l’année précédente. « Pour la personne qui sera désignée premier ministre dans quelques jours, la lutte contre la perte d’emploi des dirigeants d’entreprise devra être un sujet prioritaire ! Plus de 180 entrepreneurs perdent leur emploi chaque jour depuis le début de l’année », déclare Anthony Streicher, Président de l’association GSC.

L’étude révèle également que l’âge médian des entrepreneurs impactés est de 45,8 ans. Les chefs d’entreprise entre 40 et 50 ans sont 8 146 à avoir perdu leur emploi. Près d’un tiers des dirigeants concernés ont dépassé l’âge de 51 ans. Les jeunes entrepreneurs de moins de 26 ans sont les plus épargnés ce semestre, ils sont 704 à s’être retrouvés sans activité.

Les plus petites entreprises sont les plus touchées

Les structures de moins de cinq salariés sont celles qui sont les plus impactées. Elles représentent près de 9 pertes d’emploi sur 10. Les chiffres montrent également une très forte augmentation, +40,2%, pour les dirigeants à la tête d’entreprises de 6 à 9 salariés. Tandis que les PME entre 10 et 19 salarié enregistrent 1.378 pertes d’activité soit une augmentation de 31,1%. Cela s’explique par les dépenses de ces entreprises dont notamment : une masse salariale lourde, des difficultés à rivaliser sur les appels d’offres, à financer leur développement ou encore à rembourser la dette Covid. Enfin, les entrepreneurs à la tête de structures dont le chiffre d’affaires est inférieur à 500.000 euros représentent près des trois-quarts (76,5%) des femmes et hommes touchés (12.715), confirmant la fragilité des petites structures.

Tandis que les gérants de SAS forment la majorité des pertes d’emploi, 45,8% pour 13.234 entrepreneurs, qui démontre une hausse de 28,7% par rapport au premier semestre de 2023. Les chefs d’entreprise à la tête de SARL représentent également une grande partie des pertes d’activité avec 12.273 emplois concernés (+11,1%). Les artisans-commerçants, fortement impactés par l’inflation en 2023, sont 2.668 à s’être retrouvés au « chômage » (+22,6%) au premier semestre de 2024.

Secteur du commerce, hébergement et restauration

Le secteur du commerce est toujours en difficulté avec 6.456 femmes et hommes qui se sont retrouvés au « chômage » , soit 15% de plus par rapport à l’année précédente. Du côté des chefs d’entreprise pour les secteurs de l’hébergement, de la restauration, et du débit de boissons, 3.734 pertes d’emploi sont enregistrées. À noter que plus d’un tiers d’entre eux avaient une activité dans la restauration rapide. Toutefois, à l’échelle de la moyenne nationale, 19,3%, l’augmentation de ce secteur est bien en dessous avec seulement 7,6% de hausse.

Le moteur Île-de-France, le plus touché

En Île-de-France, principal acteur de l’économie du pays, 7.215 chefs d’entreprises ont perdu leurs emplois au premier semestre de 2024, soit une hausse de 32%. La région est suivie par l’Auvergne-Rhône-Alpes et ses 3.454 dirigeants, contre 2.902 au premier semestre 2023. Du côté des plus gros impacts, la Normandie subit une augmentation supérieure à la moyenne nationale avec 24,7%. Dans la région Grand Est, ils sont 2.034 dirigeants à avoir perdu leur emploi (+18,3%) et 2.887 pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (+16,7%). Enfin, le taux le plus faible est observé en Nouvelle-Aquitaine et dans les Hauts-de-France avec, respectivement, + 9,5% et + 6,6%.

« Le dynamisme entrepreneurial est exceptionnel depuis 20 ans. Alors que le seuil des 100 000 nouvelles sociétés commerciales était franchi en 2003, celui des 300 000 est déjà tout proche. Si nous devons nous féliciter de cette envie d’entreprendre, notons toutefois qu’environ quatre entreprises sur dix ne souffleront pas leur cinquième bougie », conclut Thierry Millon, directeur des études Altares, pour l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs

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