Restauration : comment capter les talents ?

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La pandémie de Covid-19 a agi comme un électrochoc pour Momense. Le traiteur spécialisé dans l’événementiel, qui croulait sous les candidatures, a perdu de nombreux collaborateurs. De ces problèmes de recrutement est née une volonté de réinventer le bien-être au travail. Retour d’expérience.

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image d'illustration. Crédit : DR.

La prise de conscience de Momense sur ses problèmes de recrutement a débuté après le premier confinement. En sortie de la crise de la Covid, l’entreprise a dû faire deux Plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) en 2021. « On a perdu 30 % de nos effectifs entre 2019 et 2022, confie Fabrice Rebecchi, directeur des ressources humaines du groupe possédant Potel et Chabot et Maison Saintclair. C’était une période compliquée pour nous, car l’activité autour de l’événementiel reprenait en grande pompe, mais on n’avait plus le personnel pour répondre à cette demande. » En effet, le groupe se heurte à un autre problème : beaucoup de travailleurs dans la restauration et l’hôtellerie se sont reconvertis. Nombreux sont ceux qui se sont rendu compte que les conditions de travail dans ce secteur ne leur correspondaient plus. « Il fallait qu’on agisse pour attirer les talents. » Cette urgence, Momense l’a transformée en occasion de se réinventer.

« On avait besoin de se moderniser autant dans notre processus de recrutement que dans nos conditions de travail », expliquet-il. Le bien-être des collaborateurs est devenu au centre des préoccupations. Pendant les deux autres confinements et couvre-feux qui ont suivi en 2021 et 2022, Momense a continué partiellement son activité tout en payant à 100 % ses collaborateurs. « Nous devions garder nos talents, pour ne pas nous retrouver dans la même situation que quelques mois auparavant. » Désormais, les employés n’ont plus de coupures dans leurs horaires. Momense prend en charge la mutuelle santé de ses collaborateurs à hauteur de 60 % ainsi que 80 % de leur pass Navigo. « On a tenu à augmenter les salaires, en parallèle de la hausse du coût de la vie et on organise des NAO [Négociation annuelles obligatoires, NDLR] », déclare le DRH.

Un autre point sur lequel Momense a évolué, c’est sa faculté d’intégration. « On organise des parcours d’intégration pour tous les nouveaux collaborateurs. On leur fait passer une journée dans la peau d’un client pour qu’ils réalisent ce qu’ils font et pour donner du sens à leur travail », justifie Fabrice Rebecchi. Toutes ces métamorphoses attirent incontestablement les nouveaux candidats. «Aujourd’hui, les nouvelles générations privilégient leur confort au travail. Donc, il faut leur apporter autre chose qu’un simple poste. » Fabrice Rebecchi a remarqué une meilleure cohésion d’équipe depuis l’instauration de soirées d’entreprise et d’afterworks. « Cela joue intrinsèquement sur la rétention des talents. » Cette nouvelle dynamique pousse Momense à continuer dans ce sens : « Nous avons davantage développé tout ce qui concerne les formations et on a créé un comité QVT. Nous avons pris conscience que si le collaborateur est content, le client le sera également », conclut-il.

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