Maison Lafitte : les ventes de fin d’année s’annoncent enfin satisfaisantes

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L’entreprise familiale, grande spécialiste du foie gras, retrouve le sourire après la difficile période de la grippe aviaire. Les feux sont au vert pour les ventes de Noël. Demeure la question de l’aide de l’Etat dans la prise en charge des frais de vaccinations.

Depuis 1920, la Maison Lafitte accompagne la gastronomie française à travers ses foies gras et ses magrets. Fabien Chevalier, directeur général, tient les rênes de cette entreprise familiale depuis 15 ans, laquelle est installée à Montaut, petit village des Landes. Hors grippe aviaire, le groupe réalise un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros. Elle emploie quelque 200 personnes.

Trois activités

1

La transformation de foie gras.

2

L’élevage de canards et d’oies grâce à un partenariat exclusif avec 80 producteurs locaux et régionaux. Ces derniers sont soit éleveur, soit gaveur, soit les deux à la fois. La production de la Maison Lafitte est Label Rouge (IGP Sud-Ouest).

3

L’abattoir. Petit retour en arrière. En 2004, le groupe décide de construire son propre abattoir. Celui-ci est aussi ouvert à la concurrence. « Il en existe de moins en moins, remarque Fabien Chevalier. Ceux qui restent produisent de plus en plus vite. Or, la Maison Lafitte consacre du temps à la découpe. Le canard, c’est du foie gras, mais aussi du magret, etc. Tout se consomme chez ce palmipède.»

Depuis 2004 ,le groupe a investi au total 19 millions dans ses outils de production.

« Le label Rouge est peu répandu. Il ne représente que 5% de la production française et la Maison Lafitte en est l’acteur le plus important. Le cahier des charges est très spécifique et réclame du temps pour fabriquer de bons produits. Du reste, avoir du temps est aujourd’hui un luxe », tient à préciser le directeur général.

Six pays fermés

La France représente 80 % des ventes. A l’international, la marque est présente dans 40 pays. Néanmoins, six d’entre-eux ont fermé leurs frontières aux plamipèdes français, toutes marques confondues.

Les Etats-Unis, le Japon, qui refuse d’importer des produits vaccinés, la Thaïlande, et récemment le Royaume-Uni. Quant au Canada et au Chili, ils n’autorisent que les articles transformés. Inversement, l’Espagne est aujourd’hui le premier débouché de la marque ; le Japon détenait cette place avant la grippe aviaire.

35%

c’est le poids des métiers de bouche dans les ventes globale du groupe

10%

c’est le poids de la restauration dans les ventes globale du groupe

6%

c’est le poids du e-commerce/VPC dans les ventes globale du groupe

Fin d’année

Le directeur général reconnaît que ces dernières années ont été pour le moins compliquées. Avec le Covid mais surtout avec la grippe aviaire. « Le marché est perturbé depuis quatre ans. Notre clientèle de chefs nous est demeurée fidèle. Mais grâce à la vaccination, notre activité reprend des couleurs. » Et Fabien Chevalier retrouve le sourire en évoquant les prochaines fêtes de fin d’année : « La vaccination nous a donné une année sereine. Enfin ! Nous sommes satisfaits car nous avons de nouveau de la marchandise à vendre. Les clients nous attendent. » Une bonne nouvelle pour la Maison Lafitte car cette période est cruciale pour le groupe. Les deux derniers mois représentent à eux-seuls 50 % des ventes. Tous les feux sont au vert au moment où nous écrivons ces lignes.

Demeure une question qui concerne cette fois tous les acteurs de la filière. Actuellement, l’Etat prend en charge 70% des frais de la vaccination (achat des doses, administration, etc.). Ce pourcentage était de 85% d’octobre 2023 à septembre 2024. Un nouveau taux doit voir le jour en janvier prochain. Pour l’instant, nul ne sait si l’aide de l’Etat sera maintenue. Et si oui, à quel pourcentage…

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